Rien ne va plus entre le syndicat de l'entreprise affilié à l'UGTA et la direction de l'éducation, puisqu'on assiste à un bras de fer qui ne dit pas son nom à travers un long communiqué où sont consignés pas moins de huit points revendicatifs. En effet, le document en question s'achève sur un appel du pied au ministre de l'Education pour la constitution d'une commission d'enquête mixte qui devra être dépêchée au courant du mois d'octobre afin de faire toute la lumière sur cette situation qui envenime le climat au sein du secteur. Le syndicat interpelle le directeur de l'éducation de la wilaya sur la situation tendue qui prévaut au sein de l'administration, car les fonctionnaires sont en train de subir des abus d'autorité. Le syndicat s'interroge sur les raisons qui poussent le directeur à se comporter illégalement quand il s'agit du traitement des affaires sensibles et ce, malgré les remarques qui lui sont adressées par les instances syndicales de l'UGTA de la wilaya. Aussi, le document en question fait allusion à la discrimination adoptée par la direction, qui se comporte suivant la couleur de la carte d'adhésion (il existe un autre syndicat, le SNTE). À ce sujet, le syndicat appelle le directeur à l'ouverture d'un dialogue avec “l'unique partenaire qui a toujours milité pour la stabilité et l'équilibre au sein du secteur de l'éducation”. Le document relève les conditions difficiles dans lesquelles exerce le personnel enseignant et administratif à travers plusieurs établissements, qui sont dépourvus de chauffage et de sécurité, alors que certains établissements pour lesquels des décisions ont été prises, pour leur démolition et leur reconstruction, continuent de faire l'objet de travaux d'aménagement et d'étanchéité et où un argent monstre continue d'être dépensé inutilement. L'autre point important est celui relatif au recrutement de certains enseignants qui ont été épargnés par l'obstacle du concours. Dans un esprit d'équité, nous nous sommes rapprochés de la direction de l'éducation pour connaître la version de son premier responsable. En l'absence de ce dernier, c'est M.Yahia Mehdaoui, son secrétaire général, qui a bien voulu nous recevoir dans son bureau. D'emblée, notre interlocuteur, qui dit ignorer l'existence même de ce document, n'a pas caché qu'il ne s'agit en fait que d'un conflit syndical avec l'existence de deux syndicats concurrents et que la direction a toujours répondu aux sollicitations des syndicalistes quand il s'agit de dialoguer, mais point de demande de ce syndicat. Avant de démentir l'existence d'une tension qui règne au sein de l'administration comme “prétendu” dans le document, préférant parler plutôt de “symbiose”. Au sujet du recrutement dont faisait allusion le communiqué, M. Mehdaoui nous explique que, certes, la réglementation dispense ceux qui sont passés par l'ENS du concours, en ce qui concerne le secondaire seulement. Le cas échéant, le concours sera destiné aux seuls ingénieurs, ingénieurs d'Etat et licenciés ayant suivi le système universitaire LMD. Sauf que le texte en question vient d'être gelé en attendant l'instruction du ministère. Pour le recrutement de suppléants, qui se faisait dans le passé par la direction, toute demande doit être revêtue de l'avis favorable du chef d'établissement qui doit assumer son entière responsabilité sur le choix de l'enseignant, quand il s'agit du poste occupé. Actuellement, la dotation en postes vacants est de 49, dont 43 destinés aux candidats sortant de l'ENS et 6 pour la prise en charge de cas de transfert du personnel enseignant titulaire pour nécessité de service. Le secrétaire général nous apprend que 8 CEM et un lycée sont concernés par la démolition, dont la plupart son construits en préfabriqué, et que les travaux de réfection engagés devront faire face à la saison hivernale et ne pas attendre l'achèvement des travaux de réalisation qui demandent plus de temps. Enfin, notre interlocuteur n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour pointer du doigt ceux qui se sont sentis touchés dans leurs intérêts après l'opération de régularisation engagée par la direction. M. Mehdaoui nous cite le cas des enseignants qui sont détachés et qui continuent de bénéficier de l'indemnité de postes spécifiques, ou d'autres qui ont cédé leurs postes au personnel du pré-emploi, en lâchant : “Que ceux qui ont fauté doivent payer.” Affaire à suivre…