Retard n La mise en service du métro d'Alger a, depuis plusieurs mois, fait l'objet de déclarations des plus confuses. Des différentes dates avancées pour sa mise en exploitation, aucune échéance n'a été respectée, laissant les citoyens sur leur faim, eux qui misaient beaucoup sur ce moyen de transport afin d'atténuer, un tant soit peu, leur calvaire quant au transport en commun (bus). Lors de son audition hier par le président de la République, le ministre des Transports, Amar Tou, a affirmé que «toutes les stations sont achevées et l'ensemble des équipements opérationnels et la totalité des rames de voitures réceptionnées». Et les essais dynamiques sont, selon lui, en cours. En outre, l'opérateur titulaire de la concession d'exploitation du Métro s'implique progressivement dans les essais, après avoir formé les formateurs à la conduite des rames et engagé des ingénieurs algériens en prévision de la création d'environ 500 postes d'emploi. Mais le citoyen ne sait toujours pas l'échéance de mise en circulation du métro, d'autant que le ministre n'a avancé, hier, aucune nouvelle date. Rappelons que M. Tou a affirmé récemment que le métro d'Alger connaissait des défaillances en matière d'installations de sécurité et qu'il fallait corriger ces imperfections avant de le mettre en service. Lors de son intervention, le chef de l'Etat a insisté sur la nécessité de respecter les délais de réalisation de l'ensemble des projets engagés dans ce domaine, au vu de la grande importance des réseaux de transport dans le développement économique du pays. M. Bouteflika a notamment ordonné au gouvernement d'accélérer l'achèvement des grands chantiers concernant notamment le métro ou le tramway dans la capitale et les autres grandes agglomérations et les voies ferrées. Quelque 445 km de nouvelles voies ferrées ont été mises en service en 2009, et 865 l'ont déjà été cette année ou le seront avant fin décembre, selon M.Tou. «Plus de 1 200 km de nouvelles lignes ferroviaires sont en cours de réalisation tandis que 5 866 km sont en phases d'études avec 48 projets», a-t-il ajouté. La réalisation du programme quinquennal 2010-2014 permettra de porter le réseau national de voies ferrées de 3 500 km cette année à 10 500 km en 2014. Pour ce qui est du transport maritime et des ports, un système intégré de contrôle de la sécurité et de la sûreté maritime et portuaire et d'échange de données informatisées est en cours de lancement. S'agissant du transport urbain, le président de la République a réitéré ses instructions quant à «la nécessité de doter nos collectivités locales d'un service de transport public de voyageurs moderne et performant». Dans ce cadre, il a instruit le gouvernement «pour rappeler les titulaires d'autorisation de transport de voyageurs à leurs obligations vis-à-vis des usagers et les soumettre à des cahiers des charges qui fixent autant leurs droits que leurs obligations de sorte à mettre un terme aux abus constatés, notamment en matière de sécurité des passagers».