Compensation n Après le f'tour, des centaines de familles se rendent à la plage pour se rafraîchir surtout durant ces derniers jours où le mercure a atteint des pics insupportables. Avec cette canicule de ce mois d'août et depuis le début du ramadan, les plages d'Alger connaissent une grande affluence de visiteurs en quête de distraction et de fraîcheur. La ruée des familles vers la Grande Bleue ne manque pas de créer une atmosphère festive. Pieds dans l'eau, en foulant le sable ou sur les terrasses des cafés, les familles algéroises et celles des wilayas limitrophes profitent pleinement de la fraîcheur du soir. Les clients, qui font le plein chaque soir, en majorité des jeunes, sont attirés par la fraîcheur de la mer et la musique populaire qui fuse des cafés. Les nuits du ramadan leur donnent l'occasion de passer du bon temps avec leurs amis. Hors de la ville, le nombre de personnes se promenant en voiture est également en forte augmentation. A l'Est comme à l'Ouest de la capitale, c'est la même ambiance. Les cités balnéaires renouent avec le bruit et les sonorités dès les premières heures après le f'tour. Pour notre troisième soirée, nous avons opté pour l'Ouest d'Alger. Il est 22h. Staouéli semble profiter pleinement de ces soirées exceptionnelles du ramadan. Son principal boulevard, Gaci-Ammar, fourmille de monde de tout âge et parfois plusieurs nationalités. Ce soir, ce boulevard est fermé aux automobilistes. On apprend qu'il sera désormais une rue piétonnière. Des terrasses occupées au dernier carré, où amis, familles et jeunes couples dégustent glaces et boissons rafraîchissantes, à l'image de cette famille venue d'El Karia, une localité avoisinante. «Depuis le début du mois de ramadan, nous y prenons place pour nous rafraîchir la gorge, un moment ensuite nous allons au restaurant d'à côté pour prendre quelques brochettes de viande. Ce n'est que vers une 1h du matin que nous rentrons», déclare Khadidja, maman. A quelques kilomètres, Sidi Fredj affiche un climat festif. Il est 22h50, des dizaines de familles occupent déjà une grande partie de la plage, tandis que des baigneurs plongent sans hésitation. «La mer n'est pas agitée, tant mieux on va en profiter pour se rafraîchir», annonce un jeune homme, vite rattrapé par sa compagne qui lui rappelle la nécessité de se reposer pour mieux digérer le f'tour. Du côté du port de plaisance, des familles longent le quai tandis que d'autres, assises, savourent des délices apportés de la maison tout en sirotant du thé servi par des marchands qui s'y trouvent. «Une telle fraîcheur, ça se mérite après la chaleur suffocante de la journée», nous lance el hadja Ouardia, assise à côté de son fils et ses deux filles. «Si aucune visite familiale n'es programmée, nous venons ici pour ne rentrer qu'à une heure tardive de la soirée», précise-t-elle. Au moment où nous quittions les lieux, une centaine de familles s'y trouvaient encore alors que des dizaines de voitures prises dans un interminable bouchon attendent de rejoindre le parking....