Conjoncture n La rentrée scolaire qui interviendra juste après la fête de l'Aïd a poussé de nombreux parents à faire, le soir, les achats nécessaires à leur progéniture. Au 15e jour du ramadan, nous effectuons une autre virée nocturne, motorisée, qui nous mène cette fois-ci du côté de Kouba. 21h30. Nous arrivons à la place de l'APC de Kouba : des enfants y jouent au football, des hommes de différents âges occupent des bancs sur le bas-côté discutant de tout et de rien. Quelque temps plus tard, nous laissons cette place à ses habitués pour gagner la place La Croix. Une fois sur les lieux, une image saisissante s'offre à nos yeux : une marée humaine se déplaçant dans tous les sens débordant des trottoirs et bloquant carrément la circulation. Prises d'assaut, des boutiques d'habillement pour enfants qui, faute d'espace, refoulent carrément leurs clients. Devant l'une de ses boutiques, une chaîne humaine s'est formée. Notre curiosité nous invite à y pénétrer. Après le parcours du combattant pour y accéder, nous arrivons à attirer l'attention d'un des nombreux vendeurs submergés de travail. Bien que déjà sollicité par une dizaine de ses clients, Farid prend le temps de s'occuper de nous et demande à son collègue de le seconder pour quelques minutes. «C'est un monde fou ! Chaque jour, c'est la pression ! A partir de 21h, des milliers de personnes visitent notre magasin», a-t-il fait observer. La boutique pour laquelle travaille Farid est la plus sollicitée dans le secteur et ce, en raison de la «bonne qualité de nos produits, qui sont exclusivement d'importation, et des bons prix que nous pratiquons». «Des milliers de visiteurs par jour, mais seulement quelques centaines passent à la caisse et malgré cela notre boutique demeure la plus demandée dans les environs», s'est-il réjoui. A notre demande sur le chiffre d'affaires durant ce mois de ramadan, Farid, sans déroger à la règle, ne souffle aucun chiffre même pas approximatif. Il se contente d'affirmer que les affaires vont bien, «essentiellement depuis le début de la deuxième semaine du ramadan», a-t-il souligné. La sainte Kouba ne perd pas d'un iota son ambiance qui, selon les Koubis, se prolonge jusqu'à des heures tardives de la nuit. Nous nous rendons ensuite à Belcourt, où la même ambiance nous attend. De Hassiba à la place des Martyrs, comme dans le reste de la capitale, des parents en compagnie de leurs enfants procèdent à des achats dans les rues marchandes où certaines boutiques affichent des soldes allant jusqu'à 70%, des jouets comme le veut la tradition et aussi des vêtements qui porteront pour la double occasion de l'Aïd et de la rentrée scolaire.