A la conférence de presse qui a suivi le match, l'entraîneur national Rabah Saâdane a expliqué le nul concédé à domicile. «Je vous avait précisé avant la rencontre qu'il est difficile de jouer un match officiel en septembre, période où les joueurs ne sont pas encore en forme. Ils ne sont pas à blâmer pour cette contre-performance, car ils ont donné le maximum. Nous étions mal préparés et nous étions obligés d'opérer plusieurs changements dans l'effectif en raison des nombreuses défections. Beaucoup de préparation sera nécessaire à l'équipe pour retrouver ses automatismes. La solide défense des Tanzaniens nous a donné du fil à retordre. Il n'empêche que mes joueurs ont donné le maximum. Ce sont là les aléas du football. Nous nous sommes retrouvés à courir derrière le score dès la première demi-heure de jeu.» «Je sais que c'est dur de digérer un échec à domicile mais l'essentiel est de savoir se ressaisir. Je dirais aussi qu'on pouvait perdre. Il n'était pas facile pour nous d'évoluer dans ces conditions. Mais ce n'est que le premier match et je peux assurer que nous serons nettement meilleurs au mois d'octobre. En plus, il reste encore cinq matchs et, en ramenant des points de l'extérieur, on peut facilement refaire notre retard, à commencer par le prochain déplacement en République Centrafricaine, où nous irons en conquérants. La sélection algérienne est en pleine préparation. L'adversaire nous a causé beaucoup de soucis. Heureusement qu'on n'a pas perdu, car aujourd'hui on pouvait perdre. C'est difficile d'entamer une compétition dans la peau d'un favori. Pour les cinq matches qui restent, il nous faudra nous battre et je suis convaincu que les joueurs afficheront une meilleure forme. Ils auront d'ailleurs plus de matches dans les jambes. Aujourd'hui, on s'est découvert, et on a pris beaucoup de risques. Aucun entraîneur ne peut garantir des résultats.» Saâdane expliqua encore : «Etre dans la peau de favori, ce n'est pas simple. Désormais, il nous appartient d'aller chercher des points de l'extérieur. Lors de notre prochain déplacement en République Centrafricaine, nous essayerons de ramener les trois points.» Sur l'éventualité de son départ de l'EN, l'entraîneur dira : «S'il y avait un problème, je serais déjà parti. J'avais la possibilité de m'en aller après le Mondial la tête haute et malgré cela j'ai préféré rester... Je ne m'accroche à mon poste, loin de là ! Si j'ai choisis de rester, c'était uniquement dans l'intérêt de l'équipe nationale. La réaction du public me paraît inadmissible et ce n'est certainement pas à mon âge que vais accepter de me faire insulter de la sorte, d'autant plus que plusieurs membres de ma famille étaient présents au stade», s'est-il insurgé. Si c'est moi le problème, je suis prêt à partir. L'absence de Matmour nous a fait beaucoup de mal.»