Résumé de la 5e partie n La situation empire : Tahar, après une accalmie, est devenu acariâtre. Il devient également brutal et découche souvent. Fatiha supporte tout. Les semaines et les mois passent. La situation professionnelle de Tahar s'est améliorée, et ce même s'il n'a pas encore retrouvé l'aisance financière d'autrefois. Il boit moins, il ne revendique plus des maîtresses mais il n'est pas non plus redevenu le mari aimant et attentionné qu'a connu Fatiha. Sa mère la met toujours en garde. — méfie-toi de lui ! Fatiha le défend. — il a changé ! — est-il aussi attentionné qu'autrefois ? S'occupe-t-il des enfants ? Te parle-t-il d'amour ? Se rapproche-t-il de toi ? Fatiha baisse les yeux. — tu vois, il n'y a rien de tout de cela ! — ça va revenir… — quand tu seras vieille ? Fatiha éclate en larmes. — que veux-tu que je fasse ? — tu dois prendre conscience qu'il ne t'aime plus et cesser de le ménager ! Elle secoue la tête. Elle continue à l'aimer et à supporter les disputes qu'il provoque de temps à autre. Il lui arrive aussi de la battre, parfois devant leurs jeunes enfants, Amine et Sadjia. Tahar regrette toujours son geste, et il a beau promettre de ne pas recommencer... En vain ! Fatiha se plaint parfois à sa mère. Cette dernière menace à chaque fois d'alerter le père et les frères de la jeune femme pour donner une «leçon» au mari violent mais Fatiha ne veut pas «créer» de problèmes à son mari. — Alors, pourquoi te plains-tu ? La jeune femme pleure. — je supporte difficilement la situation ! — ton père et tes frères lui donneront une leçon ! — je ne veux pas de ça ! — Alors, supporte-le et tais-toi ! Elle le supporte donc et elle se tait. Même si Tahar continue à se disputer avec elle, à lui faire des soucis, elle l'aime toujours. Et il suffit qu'il lui demande le pardon pour qu'elle fonde et qu'elle oublie tout ce qu'il lui a fait. Ce jour-là, il est entré ivre et comme elle lui a fait des reproches, il l'a frappée. Elle s'est emportée et elle a décidé d'appeler ses parents et de partir avec eux. Il s'est brusquement calmé et il est tombé à genoux devant elle. — ne t'en vas pas ! — ça ne peut plus continuer ! — je jure de ne plus t'embêter ! — tu as déjà juré ! Alors, il s'écrie d'une voix pathétique : — si tu pars, je me tue ! Fatiha accroche le téléphone… (à suivre...)