Chiffres n Les enseignants devaient rejoindre leur établissement ce dimanche matin en attendant la rentrée des classes prévue pour la semaine prochaine. La présente rentrée a été précédée par une série de rencontres avec les directeurs de l'éducation de l'ensemble du territoire national. A l'ordre du jour figuraient notamment la gestion pédagogique des établissements scolaire, la lutte contre l'absentéisme des enseignants qui encourent désormais le licenciement après trois jours d'absence sans justification. Outre le rendement scolaire, la distribution du livre scolaire, il a été question du rendement et de la prime scolaire. Des mesures qui ne promettent pas pour autant une rentrée sous de bons auspices puisque les syndicats autonomes ont déjà brandi la menace d'une grève générale dès la nouvelle rentrée scolaire. A l'image des années précédente, cette année encore le secteur de l'éducation s'achemine droit vers la protestation. Les plaies de l'année passé ne semblent pas encore pansées. Seul nouveauté : cette année ce sont les employés des services économiques exerçant dans les établissements scolaires qui montent au créneau en ce début de la rentrée sociale. La coordination nationale des employés de services économiques de l'éducation, affiliée à la Centrale syndicale (UGTA) a ainsi décidé de rentrer en grève dès aujourd'hui. Ils comptent observer des sit-in de protestation chaque lundi devant les directions de l'Education de différentes wilayas du pays. Ils se présentent comme les oubliés de l'augmentation des salaires débloqués pour les enseignants et les agents de l'éducation. Des réunions sont prévues également aujourd'hui dimanche pour les autres syndicats pour décider des suites à donner au mouvement de l'année dernière. Pour le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) l'année scolaire 2010/2011 « s'annonce très difficile tant au niveau professionnel que sociale. Il y a toujours le problème du manque de postes budgétaire et de la surcharge des classes et des programmes », a indiqué Idir Achour, le porte parole du CLA qui n'omet pas d'évoquer les problèmes sociaux que vivent les enseignants. «Ce sont les enseignants qui vont décider de la stratégie et du plan des protestations à adopter cette année » affirme pour sa part le Conseil National Autonome des Professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) par la voix de son porte parole M. Boudiba. Ses revendications rejoignent au fond celles des autres syndicats à savoir le dossier des œuvres sociales, de la médecine du travail, et du régime indemnitaire. Le Canapest a tenu à revenir, par ailleurs, sur les propos du ministre de l'Education relatifs aux menaces de licenciement à l'encontre des enseignants absentéistes. Pour ce syndicat, «le ministre dépasse la loi qui ne parle pas de radiation après les trois absences. Il y a un règlement qui encadre cette question».