l La production céréalière a baissé cette année de 27% environ par rapport à 2009, en raison essentiellement du recul important de la récolte d'orge, suite à la reconversion de certaines zones de cette céréale au profit de blés ainsi qu'au déficit pluviométrique enregistré dans plusieurs régions à forte production. C'est ce qu'a affirmé, hier, le Dr Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, en marge d'une réunion de travail consacrée à la mise en œuvre des programmes de renforcement des capacités humaines et d'assistance technique (Prchat). «Les résultats de la récolte en blé dur et tendre enregistrés, cette année, sont presque les mêmes obtenus en 2009, tandis que ceux de l'orge sont en deçà des résultats escomptés», a fait savoir le Dr Benaïssa en expliquant cela par le fait qu'un nombre important de céréaliculteurs ont préféré la culture de blé dur ou tendre aux dépens de celle de l'orge, et ce, à cause de leur rentabilité qui est nettement importante sur le marché national par rapport à l'orge. «Les prix du blé dur et tendre varient entre 4 000 et 5 000 DA le quintal, contre 2 500 da/q pour l'orge», remarque-t-il. Cela dit, les réserves des céréales en matière d'orge et de blé sont suffisantes et les stocks peuvent suffire pour deux années encore. Ce qui évitera, rassure le ministre, le recours à l'importation, chose qui n'a pas été faite depuis 2009. Par ailleurs, le ministre à mis l'accent, lors de son intervention à cette réunion, qui a regroupé l'ensemble des directeurs et responsables des institutions agricoles de toutes les régions du pays, sur le renforcement de la formation et la vulgarisation de la communication et de la recherche en vue de moderniser le secteur de l'agriculture. A ce propos, il a appelé à faire usage des techniques les plus modernes dans les exploitations agricoles. Dans cet ordre d'idées, l'orateur a souligné que le Prchat, qui débutera le mois prochain, vise à assister nos agriculteurs et éleveurs en termes d'encadrement techniques, et ce, à travers la mise en application d'une série de mesures allant dans le sens de l'allégement de procédures administratives, à l'instar de l'accès au financement et aux assurances. «Les privés ont besoin d'assistance et de formation», a-t-il estimé, tout en rappelant que la quasi-totalité des fermes agricoles, au nombre de 1,1 million, sont gérées par des opérateurs privés. Cette société permettra, selon le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, d'orienter et d'assister «les exploitants concessionnaires» dans leurs projets de modernisation de leurs exploitations agricoles afin d'améliorer la production à même de réaliser l'autosuffisance alimentaire. Abordant par ailleurs, l'aspect financier, le Dr Benaïssa indiquera que son département consacre une enveloppe financière de 24 milliards annuellement pour le développement des trois programmes lancés dans son secteur à savoir le renouveau agricole, le renouveau rural et enfin le PRCHAT.