Consensus La classe politique dans son ensemble a salué la sortie médiatique de Mohamed Lamari. Le moins que l?on puisse dire, à la lecture des réactions de la classe politique et du gouvernement à la récente déclaration du chef d?état-major, Mohamed Lamari, parue dans le dernier numéro de la revue El Djeïch, quant à la neutralité de l?ANP lors du prochain scrutin, est que tout le monde ou presque y trouve son compte, comme le dit si bien Hachemi Chérif, le secrétaire général du MDS : «C?est un discours susceptible d?interprétations diverses puisque chacun y trouve son compte : démocrates, islamistes ?» Même si certaines personnalités politiques, à l?image de Mouloud Hamrouche et Rédha Malek, regrettent le fait que cette déclaration ne soit pas intervenue un peu plus tôt, il n?en demeure pas moins que la classe politique, dans son ensemble, a salué la sortie médiatique de Mohamed Lamari. Dans une déclaration rendue publique, hier, Ali Benflis s?est ainsi félicité de la position exprimée par le général de corps d?armée, «qui a rappelé et clarifié le concept de neutralité de l?institution militaire dans un sens qui répond aux appréhensions quant au caractère régulier et transparent du prochain scrutin présidentiel». Pour Ali Benflis, «le chef d?état-major invite les institutions nationales et l?administration à assumer leur responsabilité devant le peuple algérien et l?histoire». Le représentant de Saïd Sadi, Hamid Lounaouci, salue, pour sa part, la déclaration de Lamari, qui «va probablement mettre fin à toute une campagne d?intox distillée dans les milieux qui gravitent autour de la présidence sur un supposé soutien au président-candidat». Un avis que partage M. Benabdeslam du parti de Abdallah Djaballah, qui estime que cette déclaration «positive coupe court aux rumeurs colportées par le cercle présidentiel disant que l?armée soutient Bouteflika». Du côté des partisans de Bouteflika, l?on pense «beaucoup de bien» aussi de la sortie de Lamari. «(?) C?est une confirmation des déclarations faites auparavant par ce même responsable», a déclaré M. Menasra, porte-parole du MSP. Alors que pour M. Chihab du RND, «Lamari a lancé à qui veut l?entendre, notamment ceux qui doutent de la neutralité de l?armée, que cette institution restera en dehors de la bataille électorale (?). L?armée vient de donner une leçon de moralité à tous ceux qui ont remis en cause les déclarations du général.» Le directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika affirme, lui, que «ce qu?a déclaré Lamari va dans le même sens que le discours qu?a toujours prôné le président de la République au sujet de la neutralité des institutions». S?exprimant en marge de la visite du chef de l?Etat à Sétif, le ministre délégué chargé des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a estimé que Lamari «n?a pas émis des avertissements, mais a dit des vérités». Cela dit, le FFS et Ahd 54 de Ali Fawzi Rebaïne qualifient, eux, «de non-événement» la sortie du chef d?état-major. Une exception qui confirme la règle en quelque sorte?