Effectifs n 211 360 élèves ont rejoint ce matin les bancs des 879 établissements de la wilaya de Tizi Ouzou et 126 769 ceux de Tipaza. Dans la ville des Genêts, la reprise des cours se déroule cette année dans de bonnes conditions, selon la direction de l'éducation. Le nombre de nouveaux inscrits à la première année primaire est de 13 744, un chiffre continuellement en baisse ces dernières années à cause de la dénatalité que connaît la région, à l'origine de la fermeture d'écoles du cycle primaire pratiquement à chaque rentrée. En effet, une quarantaine d'établissements et plusieurs classes sont fermées faute d'élèves. Pour le lancement officiel de la nouvelle année scolaire 2010/2011, une délégation de la direction de l'éducation s'est rendue ce matin au nouveau lycée de la cité Bekkar, nouvelle-ville de Tizi Ouzou. Un établissement qui a été, il y a une semaine, l'objet de contestations de la part de parents d'élèves qui refusaient d'y voir leurs enfants scolarisés. Les élèves devaient être transférés du CEM Haliche- Hocine, fait face à un problème de sureffectif. Les opposants au transfert expliquent leur position par l'éloignement du nouvel établissement et le risque auquel seront exposés les enfants en traversant une voie à grande circulation pour rejoindre le CEM. La direction de l'éducation avait promis de prendre en charge ces préoccupations et, ce matin, la rentrée s'est déroulée normalement au nouveau collège Bekkar. A Tipasa, la grève des intendants est venue quelque peu perturber la rentrée scolaire qui devait se dérouler dans de bonnes conditions. En effet, c'est sous le slogan «La grève est un droit constitutionnel» que le corps de l'intendance maintient sa grève reconduite depuis le 5 septembre avec la tenue de sit-in chaque lundi au niveau du siège de la direction de l'éducation de la wilaya, et ce, en réponse à l'appel de la coordination nationale des fonctionnaires des services économiques, qui sont responsables, selon notre interlocuteur devant le ministère des Finances, la cour des comptes et le ministère de l'Education nationale. Ces gestionnaires des établissements publiques éducatifs, agents comptables agréés par le Trésor, revendiquent selon le coordinateur de la wilaya de Tipasa du corps de l'intendance, Fathi Kouchi, l'indemnité de l'expérience pédagogique et celle de documentation. «On demande au ministère d'ouvrir les portes du dialogue», a-t-il appelé, déplorant la mise à pied de certains de ses collègues au niveau d'établissements de la wilaya. Par ailleurs, Kouchi a ajouté que les intendants «sont contre le décret exécutif N°78-10 daté du 24 février 2010» et qui «exclut les fonctionnaires des services économiques des établissements scolaires des indemnités d'expérience et de documentation bien qu'ils fassent partie de la famille éducative, selon la loi du secteur de l'éducation N°08-325 datée du 11 octobre 2008, et qu'ils effectuent une masse de tâches plus importante que les autres». Un sit-in national sera tenu ce mercredi au niveau de l'Ugta, selon notre interlocuteur. Interrogée sur la question, la directrice de l'éducation de la wilaya de Tipasa, Mme Boulkane, se basant sur le procès-verbal signé par les deux parties, «à savoir le secrétaire général du ministère de l'Education nationale et le représentant du corps des intendants», a estimé que cette grève «est illégale et non fondée». «Le dialogue est ouvert. Pourquoi donc cette grève à la veille de la rentrée scolaire ?» s'est-elle interrogée.