Sept personnes travaillant pour les groupes français Areva et Satom (groupe Vinci), dont des ressortissants français, ont été enlevées ce jeudi matin au Niger, selon les entreprises, le ministère français des Affaires étrangères et le gouvernement nigérien. Il s'agit de cinq Français, un Togolais et un Malgache. Le groupe français Areva, qui exploite des mines d'uranium au Niger, a confirmé l'enlèvement de deux de ses salariés. Les cinq autres personnes kidnappées travaillaient pour Satom, filiale du groupe Vinci de bâtiment et travaux publics, très présente en Afrique et qui travaille comme sous-traitant d'Areva sur le site minier d'Arlit. A Niamey, le gouvernement nigérien a confirmé l'enlèvement d'au moins cinq personnes, «majoritairement» des Français. «Un certain nombre de dispositions ont été prises, aussi bien militaires que policières, pour rapidement rechercher les victimes ainsi que les auteurs de l'enlèvement sans pour autant compromettre la vie des otages», a déclaré le porte-parole du gouvernement nigérien, Laouali Dan Dah. Le 19 avril dernier, un Français de 78 ans, Michel Germaneau, qui travaillait pour un projet humanitaire, avait été enlevé dans le nord du Niger par un commando d'Al-Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi). Son exécution avait été annoncée le 25 juillet par Aqmi. Aqmi avait lancé ensuite des menaces contre les intérêts français en France et dans la région, et la France avait renforcé ses mesures de sécurité.