Résumé de la 164e partie n Quand un garçon s'intéressait à elle, sa mère le renvoyait aussitôt et la punissait... Martha Jule Seabrook est née en 1919 dans la ville de Milton, en Floride. A la naissance, c'était déjà une fille anormalement grosse. Plus tard, les médecins devaient découvrir qu'elle souffrait d'une maladie glandulaire incurable. Souffrant de son obésité, elle sera le souffre-douleur de tous ses petits camarades. Pire que cela : elle subira même les sarcasmes de sa propre famille qui lui reprochera d'être trop grosse. Sa mère était particulièrement sévère avec elle : elle la houspillait son cesse et la battait pour un oui et pour un nom. De temps en temps, quand un garçon s'intéressait à elle, sa mère le renvoyait aussitôt et punissait sa fille, de sorte qu'à l'adolescence la jeune fille n'avait aucune liaison et vivait presque en reclus. Ne pouvant poursuivre ses études, Martha s'inscrit dans une école d'infirmières. Pour la première fois, elle se sentait bien et aimait ce qu'elle faisait. «Même s'ils m'accablaient de sarcasme, dira-t-elle plus tard, j'avais la vocation. Je me sentais prête à aider les autres, à soulager les souffrances humaines !» Elle obtient son diplôme en 1942. c'est une excellente infirmière et avec ses références elle pense obtenir un bon poste. Elle s'adresse à un directeur d'hôpital. — c'est pour vous, le poste ? — oui, dit-elle. — je regrette, mademoiselle, mais il n'y a plus de poste ! — J'ai pourtant lu dans la presse que vous recherchiez des infirmières… — tous les postes sont pourvus ! Martha devait se rendre compte que c'est un mensonge : des camarades de promotions, venues après elle, ont été recrutées ! une fois de plus, son obésité va l'empêcher d'avoir une vie normale. Elle fait d'autres demandes mais elles sont toutes refusées. Alors, en désespoir de cause elle accepte le seule poste qui lui est offert : travailler à préparer les corps des défunts dans des pompes funèbres ! Le directeur des pompes funèbres est au début réticent : Martha pourra-t-elle supporter de manipuler les morts et de les habiller ? — c'est délicat, mademoiselle… La jeune femme sourit. — En quoi les morts me gêneraient-ils ? Ils sont morts ! Eux, au moins, ils ne vont pas se moquer de moi ! Elle fait si bien son travail que le patron la garde. Or, même si elle se sent bien en compagnie des morts la vocation de Marthe n'est pas de préparer les morts mais d'être infirmière. Elle a fait des études pour cela et elle a beaucoup peiné pour réussir. Il est injuste que son obésité lui fasse barrage. L'essentiel n'est-il pas qu'elle s'acquitte bien de ses tâches ? en quoi son apparence peut-elle être un frein à sa réussite ? Elle cherche encore un emploi d'infirmière et comme elle ne trouve pas, elle décide de changer de cadre de vie. Elle se rend en Californie. A suivre K. Noubi