Réaction n Les nouvelles règles décrétées dans le cadre de la performance de l'activité des agences de voyages sont fermement dénoncées par les professionnels du secteur. «Les nouvelles dispositions prises pour revoir l'activité des agences de voyages ne peuvent que pénaliser ce secteur et briser la volonté des opérateurs», estime le président du Syndicat national des agences de voyages (Snav), Djeribi Bachir, interrogé sur le décret exécutif n°10-186 du 14 juillet 2010. Principalement, ce nouveau texte prévoit la différenciation de catégories, à savoir le tourisme réceptif et national et le tourisme émetteur. «Nous n'avons pas été informés officiellement. Nous sommes surpris par le contenu de ce décret», affirme le syndicaliste. Notre interlocuteur dénonce notamment la division des agences de voyages puisque, selon lui, cela n'encourage pas à fortifier l'activité touristique. Il dénonce également les dispositions prises dans le cadre de l'exploitation de ces agences. «Obliger les agences de voyages à recourir à un notaire pour établir un contrat interagences sous-entend que nos cachets respectifs ne sont pas valables», estime-t-il. En outre, les agences voulant organiser un voyage seraient contraintes de recourir à des guides agréés par le ministère du Tourisme. «Si on veut encourager les agences qui font dans le réceptif, il faut chercher des solutions pour les problèmes rencontrés dans le fiscal, le parafiscal et le matériel», ajoute-t-il. Devant ces nouvelles données, la corporation ne compte pas rester les bras croisés. «Nous allons d'abord établir le rapport avec tous nos bureaux pour ensuite solliciter une audience avec le ministère afin de défendre les intérêts de la corporation», a déclaré M. Djeribi. Notons que les quelque 400 agences de voyages adhérant au Snav espéraient quelques allégements afin d'assurer de meilleures prestations. «Les opérateurs qui organisent les voyages à l'étranger, sont sommés de payer les partenaires étrangers à travers des transferts, sauf que cela risque de prendre plus de 2 mois, ce qui fait fuir beaucoup de partenaires. S'agissant du tourisme réceptif, une attestation du service fait est demandée, mais ce n'est pas toujours évident de contacter les clients, notamment ceux voyageant à titre individuel», explique le syndicaliste. Mina Adel