Résumé de la 1re partie Ouardia a accepté de s?unir au vieux Mohand, sacrifiant ainsi sa jeunesse et ses rêves? Le mariage fut donc préparé en grande pompe. Quelques années après cette union «forcée», le couple décide d?adopter un petit garçon nommé Brahim, et la mère s?échina à lui offrir une éducation exemplaire, comme pour se venger de sa vie brisée à tout jamais. Les années passèrent très vite et Mohand, trop vieux, décéda, léguant tous ses biens à celle qui avait sacrifié sa jeunesse pour égayer ses derniers jours? A trente-cinq ans, Brahim est un beau jeune homme instruit et bien élevé. Ouardia, qui l?aime plus que tout au monde, pense à l?avenir de son fils unique. «Je crois que tu devrais penser sérieusement à te ranger, mon fils. Tu es en âge de te marier. ? Pourquoi me presser ? J?ai toute la vie devant moi. ? Allons donc ! Tu as trente-cinq ans, tu es à la tête d?une grande firme et tu es riche. Qu?attends-tu pour sauter le pas ? ? Eh bien, j?attends de trouver la perle rare et je crois même avoir une idée à ce sujet? ? Dis-moi vite qui est l?heureuse élue ? ? Nedjma? ? Nedjma ? ? Oui, Nedjma, ma secrétaire ! ? Tu veux dire que tu veux épouser ta secrétaire ? Cette fille vulgaire et stupide ? ? Comment peux-tu parler ainsi d?elle ? Toutes les fois où tu as été malade, elle accourait à ton chevet. ? C?était sans doute le moyen le plus sûr de t?approcher, idiot que tu es ! ? Pourquoi voudrais-tu qu?elle use de moyens pour m?approcher puisqu?elle travaille pour moi et qu?elle me voit chaque jour au bureau ? ? Justement, elle vient à la villa pour voir de plus près ta fortune ! ? Tu essayes de dire que Nedjma est une fille intéressée, sans plus ? ? J?en suis convaincue ! ? Et d?où tiens-tu cette certitude ? ? C?est une intuition de mère ! ? Alors, mère, tu me vois désolé de te dire que je ne vais pas me fier à ton intuition et que je vais épouser Nedjma avec ou sans ta bénédiction. ? C?est ta dernière décision ? ? Oui. Mais enfin, comprends-moi, mère. Toi-même tu sais combien il est dur de souffrir d?un amour perdu ! As-tu oublié à quel point tu as aimé ton cousin Bachir et ce que cela t?a coûté d?écouter tes parents ? ? Non, je n?ai pas oublié. Je ne regrette pas un instant les années que j?ai passées aux côtés de ton défunt père. C?était un homme généreux, bon et noble. Je n?ai jamais manqué de rien, mais Bachir m?a manqué tout au long de ma vie et je souffre encore d?avoir choisi la richesse, tournant le dos à l?amour. Fort heureusement, tu es entré dans ma vie tel un rayon de soleil et je n?ai plus pensé qu?à ton bonheur. ? Alors, mère, comprends aujourd?hui que mon bonheur est avec la femme que j?ai choisie. ? Tu as ma bénédiction, mon tendre fils.» (à suivre...)