Résumé de la 168e partie n Alfred Beck divorce de Martha. La jeune femme se retrouve seule. Elle finit par trouver un emploi dans un hôpital. La fonction de chef de service rehausse le prestige de Martha. Mais la promotion n'intéresse pas tellement la jeune femme : ce qui l'intéresse c'est de vivre le grand amour, de rencontrer l'homme de sa vie, qui va la rendre heureuse. Dans l'hôpital où elle travaille, il y a bien des hommes et mêmes de très beaux jeunes hommes. Elle lorgne dans leur direction, elle leur rend de menus services, elle se montre très gentille... Mais qui va s'intéresser à une aussi grosse femme ? Alors, faute d'avoir le prince charmant, Martha fait vagabonder son imagination. Elle lit toujours les feuilletons à l'eau de rose et le soir dans son lit elle se perd dans des rêveries amoureuses sans fin. Un jour, elle oublie son sac sur une table. Une de ses collègues l'ouvre et découvre un roman-photo. Elle appelle ses autres collègues. — venez voir ! Elle exhibe le roman. — voilà ce que notre chef de service lit ! On s'arrache le roman, on s'esclaffe. — la pauvre, elle rêve d'amour ! — elle est peut-être amoureuse ! — qui peut s'intéresser à elle ? — quelqu'un d'aussi gros qu'elle ! — un éléphant ! On s'esclaffe de nouveau. —j'ai une idée. Elle lui écrit une lettre l'exhortant à s'inscrire à «un club des cœurs solitaires». «Vous trouverez certainement, dans une revue féminine, une adresse. Peut-être que quelqu'un qui vous ressemble jettera son dévolu sur vous !» Le soir, en tirant son roman, Martha trouve la lettre. En la lisant, elle comprend qu'il s'agit d'une cruelle plaisanterie. Elle éclate en larmes : «Pourquoi me fait-on cela ? N'ai-je pas le droit de lire ce que je veux, de penser à ce que je veux, d'aimer qui je veux ?» Elle froisse la lettre. Elle a l'impression de revenir à son adolescence. comme autrefois, on se moque d'elle et personne ne croit à ses rêves d'amour ! Et cela va lui donner une idée... Pourquoi ne tenterait-elle pas sa chance en écrivant au courrier du cœur d'une revue féminine ? Elle se procure un formulaire et le remplit : elle indique son âge, sa profession... mais elle omet de dire qu'elle pèse 125 kilos. L'annonce paraît, et même si elle sait que c'est une bouteille à la mer, Marta se met quand même à espérer. Sa lettre pourrait intéresser un cœur solitaire, comme elle. Chaque jour, à son retour du travail, elle vérifie sa boîte aux lettres. Il n'y a encore rien mais elle ne perd pas espoir. C'est alors qu'elle reçoit une lettre d'un certain Raymond Fernandez. (à suivre...)