Résumé de la 7e partie n Fatiha apprend par la deuxième secrétaire que le directeur n'est pas le patron de l'entreprise, laquelle appartient à son beau-père, et que sa femme serait laide et méchante. Fatiha s'arrête de feuilleter son dossier. Elle regarde Bahia, la deuxième secrétaire. — tu m'as dit que le directeur a fait un mariage d'intérêt… — tout le monde le sait. — c'est un bel homme ! — oui, et sa femme est un laideron ! Fatiha s'arrête un moment. — Et… il court les filles ? — On le dit ! — Il paraît si sérieux ! — Pour le travail, oui, mais pour le reste je ne sais pas ! — il a l'habitude de faire la cour aux employées ? Bahia rit. — tu as peur qu'il te fasse la cour ? Elle rougit. — moi ? non… La secrétaire la regarde attentivement. — remarque, tu es très jolie ! — moi ! non, non, tu te trompes… — mais si… Ne sois pas trop modeste ! Fatiha est rêveuse : comment cet homme si beau, si raffiné et apparemment si intelligent peut-il avoir épousé une femme pour ses biens ? Il est vrai qu'il doit mener une existence princière mais à quoi bon le luxe et l'argent quand on n'a pas l'essentiel : l'amour ? Fatiha sait qu'elle n'est pas très belle – la preuve : à son âge elle n'est pas encore mariée – mais elle a toujours placé l'amour au-dessus de tout. Sur ce point, elle s'oppose diamétralement à sa mère qui met, elle, les biens matériels avant tout. — Ne t'étonne pas, dit Bahia, de voir un jour arriver ici la femme de monsieur Sofiane ou qu'elle lui fasse un scandale ! — Elle l'a déjà fait ? — Oui, elle a même fait renvoyer la secrétaire qui t'a précédée ! — Ah bon ? dit la jeune femme, en écarquillant les yeux de stupeur. — Oui, elle la trouvait trop aguichante. Fatiha est bouleversée. — mais alors ? — oui, tu dois être sur tes gardes, sinon tu subiras le même sort ! — Et toi ?... — moi ! Si elle me supporte, c'est parce que je suis mariée ! En revanche, je suis certaine qu'elle va s'intéresser à toi ! — je ne voudrais pas avoir affaire à elle ! — ce n'est ni toi, ni moi, ni même le directeur qui commande : c'est elle ! Elle fait la pluie et le beau temps ici. Tout lui appartient ! — c'est malheureux ! (à suivre...)