Nouveauté n «Vous devez enclencher le processus de la production du maïs», tel est le message adressé, par le ministre de l'Agriculture aux cadres du secteur pour encourager le lancement de cette filière. L'idée que veut inculquer Rachid Benaïssa est d'inciter les agriculteurs à introduire un système de production du maïs en incluant de nouvelles mesures d'incitation. C'est ce qui ressort de son intervention, en marge de la rencontre sur l'évaluation de la campagne céréalière 2009-2010, organisée, hier à l'INRA. Le directeur de l'OAIC, Noureddine Lakhal, a affirmé, pour sa part, que la production du maïs en Algérie est nulle. L'Algérie importe de grandes quantités et les besoins exprimés par les agriculteurs sont loin d'être inestimables. Nous importons près de 1,5 million de quintaux de maïs par mois, soit annuellement 20 millions de quintaux. Le maïs coûte plus cher que le blé, a-t-il ajouté. «Le maïs coûte 300 dollars/ tonne au minimum sur le marché mondial. Selon la tendance du marché, il y a trois mois, le blé tendre atteignait 195 dollars/tonne. En temps normal, le blé dur atteint environ 250 dollars/ tonne, alors qu'aujourd'hui, les prix ont flambé à cause de la sécheresse ayant frappé certains pays, notamment le Canada, la Russie. Dans ce sillage, M. Lakhal dira que la facture de l'importation du blé a été réduite cette année à 600 millions de dollars, alors qu'elle était, il y a trois ans, à 3 200 millions de dollars en raison de l'augmentation de la production nationale durant l'année 2009. Concernant l'évaluation de cette campagne, le ministre a exprimé sa satisfaction quant aux résultats enregistrés au cours de ces deux dernières années. Selon le bilan du ministère de l'Agriculture, la quantité de la production des céréales durant la présente campagne 2009-2010 est estimée à 45,5 millions de quintaux en 2010 contre 61 millions en 2009 avec quelque 600 000 agriculteurs et une superficie de 3,5 millions d'hectares. «Il est vrai que les résultats de cette saison sont encourageants, mais je crois que nous pouvons faire mieux. Nous sommes loin de nous rapprocher de nos performances, mais nous pouvons nous améliorer.» Interrogé sur l'instabilité des prix mondiaux du blé, le ministre assure que cette fluctuation n'aura pas à court terme d'incidences sur notre pays, notamment pour le blé dur et l'orge. Par ailleurs, M. Benaïssa appelle les exploitants à généraliser l'irrigation d'appoint et instaurer la culture de performance à travers le recensement des agriculteurs. Elle concerne les céréaliculteurs ayant produit 50 quintaux de céréales à l'hectare.