Invité hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, est revenu sur de nombreuses questions liées à son secteur. La filière lait, qui a traversé une crise au cours de ces dernières années, a été le centre de son intervention. Il a, dans ce cadre, annoncé l'octroi d'une enveloppe annuelle de 16 milliards de dinars pour le développement de la filière. «Le montant dégagé afin de promouvoir la filière lait est de 8 milliards de dinars pour les subventions et de 8 milliards de dinars pour financer les actions de développement de la production nationale en lait», a déclaré le ministre, rappelant les différentes subventions et les mesures d'incitation appliquées par le gouvernement. Pour encourager la production nationale en lait, l'Etat accorde ainsi une subvention de 12 DA/litre à l'éleveur, 5 DA/litre au collecteur et une prime d'intégration de 4 DA/litre au transformateur. Des mesures déjà annoncées, faut-il le rappeler par le président de la République lors de la conférence nationale sur l'agriculture tenue en février dernier. S'agissant de la surface agricole utile (SAU), le ministre de l'Agriculture a reconnu son insuffisance. D'où la nécessité de l'augmenter. En effet, la SAU est actuellement de 8,5 millions hectares seulement. Pour l'accroître, le ministère compte lancer dès la prochaine campagne un grand programme. Il s'agit d'œuvrer pour l'exploitation des terres laissées en jachère dont la surface est de trois millions d'hectares. «Il y a 3 millions d'hectares que nous n'utilisons pas rationnellement chaque année et qu'il faudrait mettre en culture. Il est nécessaire d'encourager les agriculteurs à introduire un certain nombre de techniques pour lancer de nouvelles cultures», a expliqué le ministre. Le programme en question consiste à rationaliser et à utiliser au mieux la surface abandonnée. Cette option semble nécessaire surtout que les besoins en produits agricoles ne cessent d'augmenter alors que la demande ne suit que partiellement dans certaines filières agricoles marquées par des épisodes de pressions comme c'est le cas pour la pomme de terre. S. I.