Résumé de la 2e partie n Sabin et Hortense se marient... Tout d'abord, ils s'installent dans un appartement correct, dans un quartier correct, et donnent le jour à un fils qui correspond à leurs ambitions : Siméon. Comme ils sont organisés et raisonnables, ils décident de ne pas agrandir la famille avant d'avoir réalisé un rêve : avoir une maison à eux. Pendant dix ans, Sabin et Hortense, d'accord pour le même objectif, économisent sou à sou pour concrétiser leur rêve. En 1976, les Maurelon accèdent enfin à la propriété : le 201, rue des Flaugettes, à Meuzy-sur-Oin. Un drôle de village où d'anciennes propriétés bourgeoises ont été morcelées. Les parcs cossus sont devenus de petites parcelles agrémentées de pavillons de banlieue construits pour des employés ou de petits commerçants. Les Maurelon s'installent et bientôt tout le voisinage s'habitue à la rondeur joviale de Sabin, au sourire d'Hortense, aux rires de Siméon. Des voisins bricoleurs, serviables, qui ne font pas de bruit... Justement, le bruit : voilà le cœur du problème ! Comme Siméon est un enfant unique, il manifeste bientôt l'envie d'un animal de compagnie. Le jardin des Maurelon les incite à adjoindre un chien au noyau familial. Bien sûr, Sabin rêve déjà des poules, des pigeons et quelques lapins qui améliorent les menus, mais c'est un animal qui ne soit pas destiné à la casserole que Siméon veut. — Siméon, va voir dans le jardin, il y a une surprise pour toi. Siméon hésite un peu et se précipite. Après tout c'est le jour de son anniversaire ; tous les espoirs sont permis. — Ouah ! C'est pour moi ? C'est pour moi ? Comment qu'il s'appelle ? — Comment s'appelle-t-il ? Si tu permets... Pour l'instant il n'a pas de nom ; c'est ton chien, c'est à toi de lui en donner un. Le chien, un superbe airedale, reçoit illico le nom de Satanas. Pourquoi ? Mystère car ce chien n'a rien de très maléfique. Ou alors personne n'est encore au courant... Dans les mois qui suivent, Satanas change littéralement la vie des Maurelon. Il faut le sortir, le nourrir, surveiller son poil et sa santé, le faire suivre par le vétérinaire. Sabin se met à lire tout ce qui concerne les airedales. Puis, il passe aux autres races de chiens. Sabin découvre tout un monde nouveau, les chiens de race, les chiens rares. Satanas vit libre entre maison et jardin. D'articles en livres spécialisés, Sabin découvre une race inconnue dans le canton, les hovawarts. Il parvient à s'en procurer un couple. Hortense s'informe avant l'arrivée des animaux : — Tu ne crois pas que trois gros chiens c'est un peu trop pour nous ? — Ne t'inquiète pas, j'ai mon idée. Tu sais, la machine-outil a ses charmes mais l'élevage des chiens de race c'est autre chose. Ça peut nous permettre de parcourir le monde. Les concours internationaux, et puis les chiens c'est plein de vie. Tu comprends ? — Mais ces hovawarts, il faut leur construire un enclos. — Siméon et moi, on va s'y mettre. Tu sais, il est fou de joie. Je vais demander le permis de construire à la mairie. C'est une formalité et en une semaine les hovawarts auront leur petit nid douillet... Après tout, pourquoi pas ? Bien sûr, les hovawarts sont un peu plus bruyants que l'airedale, avec lequel, Dieu sait pourquoi, ils ne sympathisent pas du tout. C'est qu'il s'agit de chiens un peu encombrants. (à suivre...)