Résumé de la 4e partie n L'ex-mari de l'une des femmes, dont les squelettes ont été retrouvés dans les décombres de l'église incendiée, est interrogé par la police. Ses réponses paraissent suspectes à l'inspecteur. Mais il regarde le surintendant en face pour ajouter : «On était d'accord sur le divorce, ça s'est fait sans histoires, d'un commun accord. — Merci, caporal.» Le surintendant ne soupçonne pas forcément Ronnie Meyer d'avoir étranglé sa femme. D'abord il y a deux femmes. Un mari divorcé d'un commun accord n'a déjà pas tellement de raison d'étrangler son ex, alors pourquoi une autre femme ? Dans la même journée, le surintendant perquisitionne au domicile de l'ex-madame Meyer. Abandonné depuis la disparition de sa locataire, le petit appartement est resté en l'état, dépoussiéré de temps en temps par la sœur de Susan. Il est inhabité. Au mur, quelques photos. Le squelette était blond, Susan aussi, blonde décolorée. Une permanente soigneusement agencée. Des yeux agrandis par un maquillage voyant. L'air un peu bébête, se dit le surintendant, mais sympathique. Des robes un peu suggestives. Il fait le tour des penderies, des tiroirs et tombe devant un secrétaire, fermé à clé, qu'il demande à un agent d'ouvrir. Le policier, qui a pourtant l'habitude, a du mal. «On dirait qu'il a déjà été forcé, sans résultat.» Ce n'est qu'un petit secrétaire qui ne doit pas abriter la fortune de la Banque d'Angleterre. Il ne contient, en effet, rien d'extraordinaire, sinon une enveloppe, portant une adresse : Bridgett Claim, 18 Bradford Street. Il n'y a pas de timbre. Pas de nom d'expéditeur au dos. Et l'écriture, comparée à d'autres documents, est celle de Susan Meyer. Le surintendant décachète l'enveloppe et en sort une simple feuille de correspondance, non datée, sur laquelle Susan a écrit : «Bridgett, c'est toi qui as brisé mon ménage. Je n'aurais pas cru ça de ta part. Tout est fichu maintenant à cause de toi.» C'est tout. Au 18, Bradford Street, la concierge répond avec empressement que Miss Bridgett n'habite plus là depuis une bonne paire d'années. Elle n'a pas sa nouvelle adresse et personne ne l'a, car «Miss Bridgett a disparu justement depuis une bonne paire d'années... Comme ça, sans prévenir... qui aurait cru...» Au fichier des personnes signalées disparues, Bridgett a été enregistrée, sur demande de sa famille. La date de cette disparition correspond à celle de Susan Meyer. Bridgett était sténotypiste, amie de Susan, maîtresse de son mari. Et elles sont mortes toutes les deux ensemble, probablement le même jour, à la même heure, étranglées de la même manière. Le surintendant s'enferme avec le dossier, pour réfléchir. Le caporal pompier Ronald Meyer devient évidemment le suspect numéro un. Mais le mobile ? Quel serait son mobile ? Le divorce a été prononcé par consentement mutuel. Il avait tout loisir de vivre avec sa maîtresse sans pour autant supprimer sa femme. Une histoire d'argent ? Personne n'est riche dans cette histoire. Un comportement sadique ? Sa vie conjugale, ses amis, les femmes qu'il a connues avant et après, n'en font pas état. (à suivre...)