Résumé de la 7e partie n Alphonsine devient Parisienne. En attendant de trouver un homme riche qui l?entretienne, elle s?amuse avec ses amies? Comme il s?est mis à pleuvoir, ce dimanche, elles ne se rendent pas à la fête de Saint Cloud. Comme les trois filles veulent quand même passer du bon temps, elles décident, faute de se rendre au parc, d'aller au restaurant ! «Choisissons un établissement qui ne soit pas trop cher, dit Alphonsine, qui n?a pas beaucoup d?argent. ? Ceux des arcades du Palais royal sont bien et pas chers !» Elles se rendent donc au Palais royal et choisissent le restaurant qui affiche les prix les plus bas. Elles s?installent à une table et attendent que quelqu?un vienne prendre commande. En fait, le patron du restaurant, qui surveille le service, les a remarquées et il a tout de suite compris à qui il avait affaire : des jeunes ouvrières qui n?ont certainement pas l?habitude de se rendre dans les restaurants. Il va lui-même à la table et salue, en faisant la courbette, les trois filles. Alphonsine, Hortense et Ernestine sont émerveillées : c?est la première fois qu?on les traite avec autant de déférence. «Nous voulons dîner, dit Hortense. ? Juste un plat chacune, ajoute Ernestine. ? Nous ne sommes pas très riches», finit Alphonsine. Le restaurateur sourit. ? Permettez-moi, mesdemoiselles de vous offrir ce dîner? et pour commencer, je vous propose un petit vin de Bourgogne très parfumé !» Tandis qu?il va chercher la bouteille, Alphonsine le regarde à la dérobée. Il a la cinquantaine passée, le front dégarni et il est bedonnant : le type d?homme qui, lui a-t-on dit, entretient les grisettes ! L?homme revient avec la bouteille et s?invite à la table. Il sert les trois filles et se sert. La conversation s?engage. Si Hortense et Ernestine n?arrêtent pas de parler, Alphonsine, elle, ne prononce que quelques mots. C?est pourtant elle que le monsieur regarde avec insistance. Il semble subjugué par ses grands yeux noirs et ses longs cheveux d?ébène. A la fin du repas, il se propose de raccompagner les filles en fiacre. Il dépose chacune d?elles devant son domicile, puis reste seul avec Alphonsine. Il ne lui dit rien mais quand il la descend devant sa mansarde, il lui dit : «Venez demain au Palais royal, mais seule?» Elle le regarde de ses grands yeux étonnés. Le monsieur ajoute aussitôt : «Si vous voulez, bien sûr !» Elle le veut, bien sûr et on peut même dire qu?elle n?attend que cela. Elle se rend donc au restaurant et elle dîne avec le monsieur qui l?emmène ensuite dans un hôtel. Quelques jours après, alors qu?il la ramène chez elle, il fait prendre au cocher une autre direction. La calèche s?arrête dans une rue huppée et le monsieur la fait monter au second étage, dans un grand appartement luxueux. «Désormais, lui dit-il, tu habiteras ici !» (à suivre...)