Renseignement n Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les services spéciaux de Tel-Aviv ont commencé par ouvrir systématiquement la chasse aux anciens nazis. Tout a été dit ou presque sur l'assaut barbare des commandos israéliens contre une flottille d'humanitaires désarmée et sans défense, venue apporter aide et assistance à la population de Gaza. En attendant que Tel-Aviv réponde un jour de ses crimes, il n'est peut être pas inutile de rappeler dans ce dossier le caractère essentiellement belliqueux d'un Etat que l'on présente souvent comme un modèle de démocratie au Moyen-Orient. Voici quelques repères. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les services spéciaux de Tel-Aviv ont commencé par ouvrir systématiquement la chasse aux anciens nazis. Tout le monde aurait applaudi l'initiative si les barbouzes de Hitler avaient été extradés dans la forme par les responsables des pays où ils avaient trouvé refuge et asile. Passant au-dessus des lois qui font la souveraineté des Etats et faisant fi de toutes les barrières diplomatiques et judiciaires, les hommes du Mossad n'auront de cesse de traquer les bourreaux des camps de concentration jusqu'à leur élimination physique en plein jour.Quelques-uns seront kidnappés devant leurs domiciles, drogués et expédiés comme des sacs de pommes de terre en Israël pour être jugés. Aucune voix en Europe ou en Amérique ne s'est élevée pour dénoncer l'attitude peu orthodoxe d'un service d'espionnage qui n'a rien à envier à la mafia. Face au laxisme de la plupart des grandes nations qui laissaient carrément faire, les hommes de main du Mossad entreprendront ensuite de supprimer non pas les anti-juifs mais les anti-sionistes. L'une des premières victimes sera un algérien Omar Boudia qui sera assassiné à Paris. Atef Bseiso, dont le nom est peu connu, connaîtra le même sort. Il occupait une haute fonction à l'OLP puisqu'il était chargé des problèmes de sécurité au sein de l'organisation et se trouvait être, à ce titre, l'adjoint direct du président Yasser Arafat. Agé de quarante-quatre ans, il avait travaillé avec Abou Iyad, chef des services de sécurité de l'OLP et était devenu son adjoint. Il lui avait succédé de facto, sans que cela soit dit officiellement, après son assassinat, le 14 janvier 1991 à Tunis, par un commando israélien venu de la mer. Le message est clair, personne ne peut échapper aux mains des services secrets israéliens dans le monde. Il y a quelques jours dans une célèbre émission télévisée animée par Mireille Dumas «Vie publique, vie privée», Chico, le seul Algérien du groupe gitan Gypsi King, avouait que son frère, un barman installé en Norvège et assassiné dans les années 70 n'a jamais été victime d'un règlement de compte mafieux, comme on l'a toujours prétendu, mais qu'il a été tué par le Mossad qui s'était trompé de cible. Dans un hôtel de Dubaï, récemment, un dirigeant du Hamas tombait sous les balles d'un commando à la solde de Tel-Aviv qui circulait avec de faux passeports. La fin des faucons ? Tous les observateurs de la scène politique au Moyen-Orient s'accordent à dire que désormais il y a un avant et un après-31 mai en référence à l'attaque israélienne de la flottille de la Liberté. L'Ancien Premier ministre français Dominique de Villepin est même allé beaucoup plus loin dans l'analyse de ces événements. «Le monde en a assez, le monde est fatigué par le comportement répétitif de Tel-Aviv. Le monde est en train de changer, et Israël ne s'en est même pas rendu compte», a-t-il déclaré.