Epreuve n Les habitants de la rue Khelifi-Hamid de Birkhadem, (L'Abattoir), ont été réveillés, hier, dimanche, à 2h du matin, par l'infiltration de l'eau de pluie dans leur maison. Cette situation se répète chaque année pour les six familles occupant ces habitations, et ce, depuis plus d'une dizaine d'années, surtout en période hivernale. Femmes, hommes et enfants n'avaient d'autre choix que de passer la nuit dehors. Il a fallu attendre le lever du jour pour pouvoir évacuer l'eau qui avait inondé leur demeure. Quand nous sommes arrivés, hier, vers 16h sur les lieux, les habitants avaient tous le visage pâle et un air inquiet. «C'est une catastrophe ; ce problème ne semble pas près d'être réglé, pourtant nous avons saisi les autorités locales depuis plusieurs années pour être relogés», nous disent-ils, ajoutant : «Depuis, 1994, l'hiver rime avec inondation dans ce quartier : maisons, école, mosquée, rien n'a échappé aux inondations. La cité polyclinique, se trouvant dans ce quartier, n'est pas non plus épargnée. Même l'école primaire Les Orangers, située dans la même localité, ‘'flottait'' dans l'eau.» «L'école est inondée chaque année et la situation s'aggrave d'année en année ; hier les écoliers n'ont pas pu aller en classe», se désole un parent d'élève. Un autre père de famille se fraye difficilement un chemin dans l'eau verdâtre pour accéder à sa chambre. «entrez pour voir à l'intérieur. cette fois-ci, la pluie a envahi une bonne partie de ma maison», nous dit-il tristement. «Nous avons peur à chaque fois qu'il pleut», commentent certains propriétaires. «Moi, je n'ose pas dormir quand il pleut par peur d'être emporté par l'eau. Mon épouse est mes deux jeunes enfants sont traumatisés», a déclaré un habitant. Au milieu de cette ruelle ravinée par les eaux, plusieurs résidents ont déjà nettoyé leur maison et leurs meubles abîmés par la pluie. Plus loin, un autre habitant explique les difficiles conditions de vie ici. «Dans ce quartier, tout fonctionne au ralenti à cause des inondations. L'eau a envahi nos maisons et a rendu nos routes impraticables.» «On ne peut rien faire correctement ici à cause de l'eau. Nous abandonnons nos maisons le jour à cause des odeurs nauséabondes», renchérit une mère de deux enfants. Très atteinte psychologiquement, cette femme dira encore : «Le traumatisme généré par cet incident aurait été plus profond, n'était l'élan de solidarité de certains habitants des quartiers limitrophes.» Elle fera part également de la présence du président de l'APC de Birkhadem et de certains élus qui se sont rendus sur les lieux vers 7h du matin pour apporter leur soutien aux familles et les aider à surmonter cette difficile épreuve. «Le maire a pris des photos, il nous a promis de faire quelque chose mais, selon lui, ce problème ne dépend pas de la commune uniquement.»