Les intempéries qu'a connues la wilaya de Annaba, ces derniers jours, ont été à l'origine d'importants dégâts. Des dizaines de familles des cités 100 logements, Didouche Mourad, Plaine Ouest, Belaïd Belgacem, Oued Forcha, les bidonvilles Sidi Harb, ainsi que les quartiers de la colonne et de la vielle ville, ont été contraintes d'abandonner leurs maisons face aux menaces d'inondations générées par l'infiltration des eaux de pluie. D'autres ont été confrontées à l'obstruction du réseau d'évacuation des eaux usées. Elles ont dû retrousser les manches et passer des nuits entières à évacuer l'eau afin que leurs habitations ne soient pas inondées. C'est ce qu'ont vécu les locataires des appartements situés au rez-de-chaussée de la cité 11 Décembre. A la vieille ville, la situation est plus dramatique : ce vieux bâti, qui a connu dernièrement l'effondrement d'un immeuble faisant 6 morts et plusieurs blessés, représente un danger de mort potentiel pour plusieurs dizaines de familles qui y résident. Un habitant de la rue de la Surprise de la place d'Armes déclare : « Les toitures de nos habitations ne résistent pas à la puissance du vent. Devant ce risque, aggravé par les intempéries, nous sommes obligés de fuir pour éviter un autre drame. Plusieurs d'entre nous ont été accueillis pour une nuit par des voisins. Chaque hiver, nous sommes des dizaines à vivre dans l'appréhension de voir s'écrouler sur nos familles les maisons en ruine que nous occupons malgré nous. Construites en 1830, elles ont été déclarées non habitables par toutes les institutions compétentes de l'Etat. Nous avons, à maintes reprises, saisi les autorités à cause de notre situation. Elles sont restées insensibles à notre détresse ».