Texte n La loi portant protection des personnes âgées, proposée par le ministère de la Solidarité, a été adoptée, hier, à l'Assemblée populaire nationale. En vertu de cette loi adoptée à la majorité en plénière, les personnes âgées percevront désormais une pension de 10 000 DA, soit les 2/3 du SNMG. Le ministre de la Solidarité nationale, Saïd Barkat, a déclaré, en marge de cette séance plénière que les modalités d'application de cette nouvelle mesure, qui sera probablement incluse dans le cadre de la loi de finances 2011, seront fixées une fois celle-ci soumise au Conseil de gouvernement, puis au Sénat. Saïd Barkat fera savoir également que cette aide financière, qui sera puisée dans le fonds de solidarité nationale, sera destinée particulièrement aux familles démunies. Il y a lieu de signaler que les interventions des députés du Parti des travailleurs, lors de la séance-débat consacrée à ce projet de loi, ont porté sur l'annulation de la criminalisation des enfants qui abandonnent leurs parents. Cependant, l'article 32 qui stipule que cet acte est passible de poursuites judiciaires, soit une sanction allant de 6 ans à 18 mois de prison ferme et une amende de 20 000 à 200 000 DA, a été maintenu. Outre la pension, les personnes âgées bénéficieront d'autres avantages tels que la prise en charge médicale et psychologique à domicile, ainsi que d'une cellule d'écoute au niveau de la direction de l'activité sociale ( DAS). Le ministre fera part que le nombre de personnes âgées s'élève à 2 ,7 millions en Algérie et que notre pays compte près de 42 structures et centres d'accueil au niveau national. En écho à l'adoption de ce nouveau texte, des parlementaires de différentes tendances ont émis des réserves quant au problème du financement. Le député FLN, Djaballah Djelloul, estime ainsi que «ces décisions seront difficiles à mettre en pratique, notamment à cause de la cherté de la vie». Tahar Besbas, RCD, a, pour sa part, considéré qu'«il est impossible de réglementer les rapports humains, cela crée un climat de tension et d'incompréhension au sein de la famille, en outre, j'estime que ce projet comporte beaucoup d'aberrations et d'insuffisances dont la limite d'âge de vieillesse fixée à 65 ans. Quant au financement, je pense que le gouvernement a mis la charrue avant les bœufs». De son côté, Seddik Chihab, RND, estime que le Trésor public ne peut pas pérenniser cette charge et qu'il faut puiser dans les autres secteurs.