La pension allouée aux personnes âgées sera portée de 3000 à 10.000 DA en 2011, a annoncé, mardi à Alger, le ministre de la Solidarité Nationale et de la famille, Said Barkat. Dans une déclaration à l'issue de l'adoption par les membres de l'Assemblée Populaire Nationale (APN), à la majorité, du projet de loi relatif à la protection des personnes âgées, M. Barkat a précisé que la pension proposée à titre d'aide aux personnes âgées est estimée au tiers du Salaire National Minimum Garanti (SMIG). Cette pension peut être intégrée dans le cadre de la loi de finances 2011 après l'adoption de ce projet de loi par les deux chambres du parlement, a-t-il ajouté. Une pension peut être créée au profit de descendants chargés des personnes âgées et accusant un manque de moyens matériels et financiers, a fait savoir M. Barkat, soulignant la nécessité de protéger les personnes âgées en leur garantissant une prise en charge sociale et sanitaire totale. M. Barkat a par ailleurs rappelé que le nombre des personnes âgées a dépassé 2 700.000 personnes au niveau national. 27 amendements ont été introduits à ce texte et portent notamment sur la proposition d'une pension pour personnes âgées égale au tiers du SMIG, d'un rapport annuel à soumettre au président de la République et au parlement sur la situation de cette catégorie ainsi que la création d'une fonds national pour sa protection. Les amendements suggérés englobent la création d'une pension au profit des enfants chargés des personnes âgées manquant de moyens matériels et financiers et le droit à l'aide médicale, psychologique et sociale. Le projet de loi prévoit l'obligation de garantir aux personnes âgées l'aide médicale à domicile ou dans des structures spécialisées, la création d'un dispositif garantissant leur sécurité, la mise en place de cellules au niveau des directions de la sécurité sociale chargées de leur protection ainsi que l'ouverture de centre hospitaliers consacrés à cette tranche de la société. Le cinquième article a été maintenu dans sa formulé amendée dans le rapport liminaire et stipule que la personne âgée jouit du droit de vivre naturellement dans le milieu familial. L'article 32, maintenu également prévoit des sanctions contre tout contrevenant aux dispositions des articles 7 et 29 qui énoncent des peines allant de 6 à 18 mois de prison et une amende pécuniaire entre 20.000 et 200.000DA contre toute personne qui abandonne ou maltraite ses parents. Plusieurs articles de ce projet de loi mettent en avant la protection des personnes âgées et la préservation de leur dignité en tant qu'engagement national de la famille, de l'Etat et des collectivités locales.