Coopération n Dans le cadre du renforcement de l'action nationale relative à la protection de l'environnement, l'Algérie verra la construction d'une installation centralisée d'élimination des déchets industriels. C'est ce qui ressort d'un mémorandum signé hier, dimanche, par Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, d'une part, et le directeur général de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), le docteur Kandeh K.Yumkella, d'autre part. Cette unité industrielle est destinée à traiter les déchets du secteur industriel pour limiter l'impact sur l'être humain et la nature. La station centrale «sera réalisée avec le financement du Fonds mondial de l'environnement à hauteur de 25 millions de dollars pour l'élimination définitive des produits toxiques et dangereux», a fait savoir M. Rahmani, précisant que l'Algérie y participera à hauteur de 13 millions de dollars. Ce mémorandum porte sur le recours aux technologies de traitement qui répondent aux meilleures techniques disponibles et aux meilleures pratiques environnementales. À travers ce projet, l'Algérie agit dans la concrétisation de la convention de Stockholm portant élimination des résidus de 12 matières organiques stables, notamment le chlorophenyl et les pesticides périmés, a précisé le ministre. La convention de Stockholm a été signée par l'Algérie le 5 mai 2001 et ratifiée le 22 septembre 2006. «La diversité et la flexibilité des technologies les plus propres adoptées permettent de garantir la durabilité des stations d'élimination et de réduire les déchets en l'Algérie», a ajouté le ministre. Dans son intervention, le représentant onusien n'a pas manqué de saluer les efforts fournis par l'Algérie en matière d'élimination des déchets toxiques et son engagement en faveur de la réalisation de la convention de Stockholm. «Après trois jours de visite, j'ai réalisé que beaucoup de ce que nous préconisons existe déjà en Algérie», a-t-il déclaré. D'ailleurs, un plan national de mise en œuvre de cette convention a été élaboré par l'Algérie en 2006 avec le soutien de l'Onudi. Il précisera toutefois qu'«il n'est pas facile de discerner, collecter et prendre en charge ces déchets. Ces technologies existent dans une poignée de pays». La visite de Kandeh K.Yumkella prend fin aujourd'hui. S'agissant de la prochaine conférence des Nations unies sur le réchauffement climatique prévue en décembre au Mexique, M. Rahmani rassure que «l'Algérie jouera son rôle pour défendre l'intérêt du développement durable sur la planète.»