Dans le cadre des travaux sur les rythmes scolaires, une étude réalisée en France vient «tordre le cou» à une vieille idée reçue : celle de la «fraîcheur matinale» de nos potaches. Au point d?ailleurs que l?impérialisme de certaines matières ? les maths et la physique notamment ? s?est approprié les deux heures du matin (8h/10h). L?objectif de cette étude est de répondre à la question suivante : «Quand est-on le moins et le plus fatigué ?» Quatre-vingts écolières de 8 à 10 ans ont été questionnées à deux ans d?intervalle. Résultat : à partir de 10 ans, la fatigue varie selon un rythme diurne caractéristique : une courbe en U, comme chez l?adulte. Le «pic» de fatigue prédomine le matin, à 9h. Le creux se situe entre 11h et 14h et un second «pic» de fatigue apparaît à 16h. Cette rythmicité se retrouve chez tous les élèves qu?ils soient excellents, moyens ou faibles. L?étude a démontré que cette fatigue scolaire est plus importante au lendemain d?un week-end (le samedi, en Algérie). L?attention Qui dit fatigue de l?élève dit baisse de sa capacité d?attention, donc de concentration. Or, il est reconnu de nos jours que l?attention de l?élève demeure la première condition à réunir par l?enseignant pour mener à bien sa leçon. Pour les spécialistes, l?attention tant auditive que visuelle reste dépendante des rythmes biologiques et des phénomènes extérieurs. Les études ? nombreuses ? menées sur ce thème par les chronopsychologues l?attestent : - l?attention de l?élève atteint son pic d?efficience en fin de matinée ; - elle connaît un «creux» en début d?après-midi ; - elle reprend en milieu d?après-midi.