La place du théâtre dans la société et la relation existant entre eux ont été mises en exergue dans une série de communications données, hier, dans le cadre des journées d'étude organisées en marge du 2e Festival international de théâtre d'Alger (Fita). Le Dr Paul Mattar de l'université de Beyrouth a posé dans sa communication la problématique de la relation entre les récits de la vie quotidienne et l'action théâtrale, estimant que «le théâtre est une forme de récit de vies». «Le conteur et l'acteur abordent des tranches de vies et les différences entre le récit et le théâtre ne sont pas fondamentales. Ce sont les techniques et les formes qui changent», a-t-il expliqué, ajoutant que «le plus important, c'est que le conteur et l'acteur sont tous deux confrontés au public, sans qui il n'y aurait ni conte ni théâtre, mais seulement des textes». Khaled Amine, universitaire marocain, a évoqué la fordja, spectacle traditionnel marqué, a-t-il dit, par «la force du verbe». Il a aussi décrit les lieux où se déroulent les divertissements populaires qui constituent «des espaces d'échanges importants entre les acteurs et les spectateurs». «La fordja est un fait social et un miroir de la société», a-t-il relevé soulignant l'importance de cette «pratique théâtrale séculaire» dans les pays arabes et ses «nombreuses possibilités d'adaptation» au théâtre contemporain. Sous le titre «Particularité du récit et sa fonction dans le théâtre», Djamila Mustapha Ezekai, de l'université d'Oran, a abordé la problématique de la narration qui, a-t-elle précisé, «est un récit constitué d'une histoire composée d'au moins deux actes». «La narration se manifeste à travers quelques formes théâtrales et, surtout, le théâtre épique», a expliqué l'universitaire, indiquant que «l'apparition du narrateur s'est renouvelée dans quelques formes théâtrales et notamment dans le théâtre épique».