Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a indiqué ce jeudi à Alger que l'Algérie n'avait pas «prioritairement» besoin de capitaux étrangers, mais plutôt de savoir-faire, de technologie et de management pour moderniser son économie. «L'Algérie n'a pas besoin actuellement prioritairement de capitaux étrangers, mais elle est cruellement en manque de savoir-faire, de technologie, de management moderne et de partenaires à même d'ouvrir demain d'autres marchés à des productions en association», a-t-il affirmé en substance lors de la présentation de la déclaration de politique générale du gouvernement devant l'APN. M. Ouyahia a rappelé que l'Algérie «offre à ceux qui sont disposés à l'accompagner dans son développement des avantages nombreux». Il s'agit, entre autres, d'«un marché solvable et important» renforcé par une dépense publique d'investissement de plus de 280 milliards de dollars sur cinq ans, et d'autres «avantages comparatifs certains», en coût d'énergie, de main-d'œuvre qualifiée et même de charge fiscale inférieure à celle des pays développés. Mais, en retour, ajoute le Premier ministre, «l'Algérie attend des investissements mixtes qui seront réalisés chez elle, le recours aux biens et aux services locaux, le développement du taux d'intégration nationale, le réinvestissement de la contrepartie des avantages fiscaux obtenus et la réalisation de balances en devises positives, d'abord par une substitution aux importations et, ensuite, par une exportation de productions sous leur propre label». Il a souligné, dans ce contexte, que c'est pour valoriser les atouts nationaux que le code des marchés publics dispose que désormais toute entreprise étrangère désireuse de soumissionner pour un contrat public de biens ou de services en Algérie devra accompagner son offre d'une proposition de participation à la modernisation d'une entreprise algérienne.