La dernière défaite subie par la sélection nationale en terre centrafricaine, a certainement fait très mal à des millions d'Algériens. Elle n'est pas près d'être digérée ni oubliée de sitôt. Mais le football est ainsi fait d'espoirs, mais aussi de désillusions qu'il faut souvent savoir prendre en compte. Et aujourd'hui, 72 heures après la terrible déconvenue subie par les Verts face à la République centrafricaine, il faut déjà penser, dès à présent, aux solutions susceptibles de relancer l'EN. Une telle tâche, au demeurant très difficile à mener, et qui est du ressort de l'actuel sélectionneur national, en l'occurrence Abdelhak Benchikha, requérra de la part de ce dernier, beaucoup de détermination. Un entraîneur comme Abdelhak Benchikha est connu pour son tempérament de battant. C'est un technicien qui ne cesse de répéter autour de lui, que c'est un homme qui aime relever les défis. Maintenant, il faut aussi ne pas perdre de vue qu'un entraîneur de la trempe de Benchikha ne peut, à lui seul, soulever des montagnes. D'ailleurs, il vient d'en faire la très amère expérience à Bangui à l'occasion de sa première sortie officielle à la tête des Verts. C'est un véritable coup de massue que vient de prendre sur la tête le tout nouveau sélectionneur national. Mais malgré cela, l'actuel patron des Verts n'est pas près de baisser les bras. Au contraire, le dernier surprenant sévère revers essuyé par les Fennecs, a plutôt quelque chose de positif. En réalité, la défaite des Verts face au Onze centrafricain a confirmé de manière indéniable la nécessité de tout revoir aujourd'hui au niveau de l'Equipe nationale. Certes, après le match de dimanche dernier, beaucoup de joueurs ont fait leur mea culpa, et ont même présenté leurs sincères excuses à l'entraîneur national, celui-là même qui leur avait fait une totale confiance. D'ailleurs, bien avant le déroulement du match entre la République Centrafricaine, Abdelhak Benchikha avait bien expliqué à l'ensemble des confrères qu'il n'avait nullement l'intention de procéder à de grands changements par rapport à l'équipe qui avait été alignée face à la Tanzanie, par son prédécesseur. En fait, Benchikha n'avait pas de problème de confiance par rapport à certains joueurs reconduits par ses soins. L'idée d'être trahi par certains éléments de l'EN n'avait nullement effleuré son esprit, contrairement à ce qu'avait clairement déclaré juste après le match sur le plateau d'Al Jazeera Sport, l'ex-international Kamel Kaci-Saïd. D'ailleurs, la dernière intervention en direct du frère cadet de Mohamed Kaci-Saïd, était d'une maladresse incroyable, à notre humble avis. Dire aujourd'hui que les joueurs de l'EN voulait la tête de Benchikha alors que ce dernier avait décidé de continuer à miser sur eux, est tout simplement un non-sens. Abdelhak Benchikha avait plutôt un problème d'ordre purement psychologique à régler en quelques jours seulement au niveau de l'EN. Et cela s'est d'ailleurs vérifié concrètement sur le terrain, le jour du match. Le mental de l'équipe n'y est plus du tout, pour la simple et bonne raison que les Verts ne savent plus être conquérants. De plus, certains éléments ne sont plus du tout convaincants comme par le passé. Il faut du sang nouveau et surtout, instaurer au plus vite un nouvel état d'esprit. Et cela avait été bien vite compris par Abdelhak Benchikha quand il confiait, lors de sa dernière conférence de presse avant de rencontrer les joueurs, qu'un déclic psychologique tardait à venir. C'est d'ailleurs cet aspect qui pénalise fortement aujourd'hui le groupe. Une équipe qui ne gagne plus, ni en match amical, encore moins en compétition officielle, pose à tout entraîneur un très sérieux problème à résoudre. La défaite de Bangui en est la preuve flagrante, et cela est une raison supplémentaire aujourd'hui pour que Benchikha prenne en compte de nouvelles données.