L'appel à une journée de grève lancé par le syndicat des forestiers a eu un écho favorable dans la wilaya où la plupart des employés de la conservation des forêts ont observé un arrêt de travail. Le choix de la journée d'hier qui coïncide avec la Journée nationale de l'arbre n'était pas fortuit, puisque les initiateurs de l'action voulaient donner un impact médiatique plus important à leur protesta dans la perspective d'obtenir la prise en charge de leurs doléances principalement axées sur le statut particulier. Le syndicat a apporté des amendements à l'avant-projet préparé par la Fonction publique et qui concernent notamment la gestion des carrières des fonctionnaires de la conservation des forêts et le régime indemnitaire. Un cadre de la conservation des forêts de Tizi Ouzou, que nous avons rencontré hier, a déclaré : «Nous voulons que le forestier évolue dans sa carrière ; ce qui constituera une motivation pour lui.» Quant au régime indemnitaire notre interlocuteur a déploré le fait que les spécificités du secteur des forêts ne soient pas prises en considération dans l'avant-projet du statut particulier. «Les spécificités et les contraintes de notre secteur qui est paramilitaire ont été ignorées. Les fonctionnaires assurent aussi le rôle de police forestière : port d'armes, de tenue, service permanent.... Ou le statut particulier prend en considération ces particularités ou on nous considère comme un service technique et on nous décharge de ces obligations», a ajouté ce cadre. Il a poursuivi : «Ou nos revendications sont prises en charge ou c'est l'avenir de la forêt qui sera remis en cause.» Les forestiers ne comptent pas s'arrêter là puisqu'une autre action est déjà programmée. Un préavis de grève pour un arrêt de travail illimité à travers toutes les conservations forestières, à partir du 10 novembre prochain, a été déjà déposé.