Projet n La politique de population a connu, depuis la mi-décennie 90, une dynamique nouvelle à la faveur d'un engagement réaffirmé de l'Etat, l'intégrant comme axe essentiel de la stratégie nationale de développement social. L'Algérie connaît une augmentation du nombre de femmes en âge de procréer, estimé à 9 800 000», a noté le Dr Nassira Keddad, directrice de la population au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Dans son intervention intitulée «Politique nationale de population et de planification familiale», elle affirme que la transition démographique a été marquée par l'accroissement naturel de la population qui suit une courbe stable mais en reprise légère de la natalité depuis 1999 et une baisse de la mortalité générale. «La baisse importante de la mortalité générale a été influencée par la baisse de la mortalité infantile dans notre pays. Nous sommes passés de 140 décès pour 1 000 naissances au début des années 70 à 26 décès pour 1 000 actuellement», ajoute-t-elle. «Cette Journée mondiale de la contraception fait partie de la politique globale de la population, car il y a une dimension liée à la planification familiale qui reste importante dans les stratégies publiques de développement économiques et sociales. Nous avons toujours des tranches d'âge importantes aux âges de la reproduction, des femmes de plus en plus nombreuses et des jeunes à sensibiliser», insiste-t-elle. L'accroissement naturel de la population, explique l'intervenante, suit une courbe stable avec une reprise légère depuis 1999, une reprise des natalités et une baisse de la mortalité générale. «Une enveloppe de 400 millions de dinars a été allouée par l'Etat dans le cadre de la loi de finances pour l'achat des contraceptifs oraux», rappelle-t-elle, en abordant les principes directeurs de la politique nationale de population engagée par son département, qui est basée sur un niveau de renouvellement des générations pour atteindre un indice synthétique de fécondité de l'ordre de 2,1%. Cette politique, dont les résultats sont, selon elle, satisfaisants, a permis le renouvellement des générations et la baisse du taux de fécondité de 7,8 enfants par femme dans les années précédentes à 2,1 enfants par femme actuellement, tel que recommandé par l'OMS. L'une des finalités de cette politique, d'après la directrice de la population, est de viser un taux de prévalence de la contraception de l'ordre de 65% en renforçant l'utilisation des méthodes modernes de contraception.