Parcours n Il est un des doyens nationaux des donnneurs de sang. Il est marqué par une générosité hors pair, perpétuant cet acte humanitaire même après avoir dépassé 70 ans. «Cette histoire d'amour avec le don du sang a débuté depuis 30 ans environ», explique à l'APS M. Djemaoune, précisant avoir «dépassé les 40 ans, quand il est tombé fortuitement dans ce monde particulier de gens (malades) qui avaient un besoin pressant de sang». «J'ai réalisé mon premier don du sang en 1987, au niveau de l'esplanade de la Grande-Poste d'Alger», se souvient encore ce septuagénaire. Depuis cette date, «je n'ai jamais cessé de faire des dons réguliers, soit une moyenne de 6 dons /an, jusqu'à l'âge de 65 ans, où ces actions ont été reduites à une moyenne de 3 à 4 fois l'an», a-t-il affirmé. Pour ce philanthrope, la bonne santé dont il jouit actuellement, est en «grande partie due à une régulière assiduité dans l'acte d'offrir du sang». En 1988, M. Djemaoune a eu l'idée, avec d'autres bénévoles de Boumerdès, de créer une association de donneurs du sang, l'initiative ayant coïncidé, alors, avec une «pénurie» en poches de sang au niveau des hôpitaux. C'était le début d'une nouvelle aventure dans le domaine de la sensibilisation et de l'information sur l'importance du don du sang. L'action ne tarde pas à porter ses fruits, puisque l'association compte 2 000 nouveaux adhérents-donneurs de sang réguliers, qui s'ajoutent à un grand nombre de donneurs occasionnels, non recensés à travers la wilaya de Boumerdès. Quelques années plus tard, M. Djemaoune devint un membre actif du bureau exécutif de la Fédération algérienne des donneurs du sang, avant d'être nommé membre du bureau exécutif de la Confédération Maghrébine des Donneurs du Sang, tout en activant dans plusieurs autres associations versées dans le don des organes humains. Dans son entretien à l'APS, M. Djemaoune n'a pas manqué de solliciter les responsables du secteur pour aider son association dans sa quête d'un siège approprié pour abriter ses différentes activités, notamment celles ayant trait à «l'organisation de campagnes de collectes de sang destinées aux hôpitaux qui en ont grandement besoin». Son association a aussi un besoin pressant d'un véhicule médicalisé pour la collecte de sang dans les régions rurales reculées, selon la même source qui appelle, en outre, à l'inscription d'un projet de réalisation d'un centre de transfusion sanguine pour le chef-lieu de la wilaya, ainsi qu'à une amélioration de l'accueil réservé aux donneurs du sang à travers les structures de la santé publique de la région.