Rectification n «Le montant mentionné sur les poches de sang (5 000 DA) que doit payer le malade dans le privé, ne doit pas être indiqué puisque cela n'a aucun sens. Le sang est gratuit, il ne doit pas être spécifié dans une facture. C'est ce qu'a déclaré, hier, le directeur général de l'Agence nationale de sang, Kamel Kezzal, lors d'une conférence de presse organisée au forum d'El-Moudjahid. M. Kezzal a voulu lever cette confusion, en rappelant que le sang n'est pas payant en Algérie même pas dans le privé et qu'il est administré gratuitement à toute personne malade. Il précisera que c'est «l'acte médical qui comprend l'acte chirurgical qui est payant». En ce qui concerne le privé, il dira : «Certaines cliniques sont conventionnées avec les hôpitaux qui leur fournissent ce liquide. Elles payent les pochettes, les manutentions et le réactif, mais le sang est gratuit.» Et de recommander : «Ces cliniques doivent mentionner en rouge et en bas des poches que le sang est gratuit.» A une question de savoir si le don du sang est un acte totalement sécurisé, le conférencier dira : «Tous les dons du sang sont contrôlés.» Lorsqu'il y a prélèvement, il y a un double contrôle, d'abord de la part du médecin qui reçoit le donneur, ensuite de celui du sang réellement accepté. Revenant au langage des chiffres, M. Kezzal a estimé que près de 409 067 dons du sang ont été collectés durant l'année 2009 à travers le territoire national, soit une augmentation significative de 6,44% par rapport à l'année précédente. 90% du sang collecté a été séparé. Concernant les campagnes nationales de collecte de sang, en particulier en période estivale et, durant le mois de ramadan, l'orateur a dressé un bilan positif : «37 017 dons du sang ont été collectés durant la campagne du mois de ramadan 2010, dont 50% ont été collectés hors des structures hospitalières.» Dans le cadre du renforcement de la collecte de sang en équipe mobile, le même intervenant précisera que pour le programme 2010-2011, il est prévu, outre les 6 véhicules déjà réceptionnés, la mise en place de 24 véhicules de collecte avec 3 lits de prélèvement fabriqués par la Snvi. «Personne n'est mort par manque de sang», a affirmé le conférencier. Par ailleurs, M. Kezzal a annoncé qu'un nouveau centre de collecte et de traitement du sang pouvant accueillir 100 000 dons par an sera opérationnel à Alger, Chéraga, dans le courant de l'année 2011. Saisissant l'occasion de la célébration de la Journée nationale de don du sang coïncidant avec le 25 octobre de chaque année, la fédération a lancé un appel à toute la population âgée de 18 à 65 ans, en bonne santé, à donner du sang. «Cette année, l'action est en direction des jeunes donneurs afin de pérenniser ce geste», a souligné Kaddour Gherbi, président national des donneurs de sang. Réduire les dons familiaux est l'objectif fixé par l'Agence nationale du sang, qui encourage les dons provenant de bénévoles, dont le taux est aujourd'hui de 63%. Il est important de savoir que le nombre de donneurs permanents en 2010 a atteint les 100 000.