Souk-Ahras Les faits remontent au 20 mai 2000, quand B. A., 27 ans, a été sauvagement assassiné. Des parents, des amis et des proches de la victime, abattus, se présentent au tribunal de Guelma, le 26 janvier dernier, pour le procès de deux terrifiants criminels qui n?ont pas hésité à donner la mort la plus cruelle qui soit à leur ami et proche. Le jour du drame, B. A. est ravi et souriant : ses amis B. N. et B. A. l?invitent à dîner dans un restaurant luxueux et l?idée de changer d?air lui ravive l?esprit et lui remonte le moral. Bijoutier de son état, il est si rare qu?il s?offre des moments de détente après les heures de travail. Enfin, un occasion de s?oxygéner en agréable compagnie ! En effet, B. A. a, de tout temps, apprécié la compagnie de ses deux amis. Il est alors loin de se douter des intentions malhonnêtes et macabres de ces derniers, qui s?apprêtent à le supprimer et à accaparer ses biens. Vers 23h 00, après un délicieux repas dans l?un des restaurants chics de la ville, B. A. et B. N. proposent au bijoutier de le raccompagner à sa boutique où il avait quelques rangements à effectuer avant de rejoindre son domicile, comme pratiquement chaque soir. Une fois sur place, les deux comploteurs versent quelques gouttes de drogue dans une bouteille de jus et une pâtisserie qu?ils offrent à leur ami. Quelques instants plus tard, le bijoutier perd ses esprits et ne sait même plus où il se trouve. C?est alors B. N. qui se charge de le ligoter avant de l?étrangler et de lui porter un coup de couteau mortel au niveau de la gorge. L?abandonnant dans une mare de sang, les deux assassins quittent la bijouterie, emportant une grosse quantité d?or et une somme estimée à 27 millions de centimes. Tôt le matin, B. Y., l?un des frères du défunt, manque de s?évanouir en accédant à l?arrière-boutique de la bijouterie, cloué par la macabre découverte. Il avise les services de police qui, après enquête, procéderont à l?arrestation des deux assassins qui ne nient pas les faits retenus contre eux. Mais au cours du procès, B. N. et B. A. nient avoir prémédité le crime. Selon eux, tout s?est passé spontanément. Dans son long réquisitoire, le procureur général n'hésite pas à requérir la peine capitale. Après de longues délibérations, B. N. et B. A., âgés respectivement de 28 et 23 ans, sont condamnés à la prison à perpétuité.