Résumé de la 82e partie n Les filles atterrissent chez une ogresse qui dit être leur tante. Au dîner elle leur donne des doigts humains en guise de dattes et des orteils en guise de figues... L'ogresse demande aux filles. — Alors, mes petites, vous avez bien mangé ? —Oh, oui, les dattes et les figues sèches étaient délicieuses ! La naïve s'écrie : — Mais ce ne sont pas des dattes et des figues ! L'ogresse la regarde, en roulant des yeux. —Ah, bon, c'était quoi alors ? Ses sœurs la poussent du coude. — Tais-toi, lui murmurent-elles, tu vas nous perdre ! L'ogresse attend la réponse de la naïve. —Alors, c'était quoi ? —C'étaient des dattes et des figues sèches ! — Ah bon, j'aime mieux ça ! L'ogresse se frotte les mains. Ce soir, elle a déjà dîné, mais demain, elle va commencer à manger les fillettes. —Maintenant, vous allez dormir ! Elle étend une couverture et les invite à s'y allonger. L'aînée demande. — Ma tante, comment s'aperçoit-on que tu dors ? — Eh bien ma fille, dès que les animaux que j'ai mangés se mettent à crier dans mon ventre, c'est signe que je dors. — Et si on n'entend rien ? — Si rien ne se produit, c'est que je suis toujours éveillée ! — Et que faudrait-il alors, pour t'endormir ? —Il suffit de me chanter une berceuse ! Tandis que la naïve, étendue de tout son long, ronfle, ses sœurs font semblant de dormir. «Il ne faut pas se laisser emporter par le sommeil», se disent-elles. Tout est silencieux dans la pièce, hormis les ronflements de la naïve. — Elle ne dort pas encore ! — Je vais lui chanter une berceuse. Et elle se met à chanter une berceuse. On entend l'ogresse pousser un soupir d'aise. Brusquement des cris d'animaux se mettent à fuser. L'ogresse dort ! —Vite, dit l'aînée, il faut fuir ! — Réveille notre petite sœur. — Pourquoi me réveillez-vous, il fait encore nuit. — Nous allons nous sauver ! — Pourquoi ? Nous sommes bien ici ! — C'est une ogresse, demain, elle va nous manger ! — Moi, dit-elle, je ne partirai pas. Cette femme, qui est notre tante, ne nous veut que du bien. Elle tourne le dos à ses sœurs et se rendort. (à suivre...)