Attentats n Un haut responsable de la prison de Badouche, dans le nord du pays, où sont incarcérés de nombreux insurgés est parmi les victimes. Deux voitures piégées ont explosé ce lundi vers 9h00 (6h00 GMT) dans un lotissement où habite le personnel pénitentiaire de la prison de Badouche, tuant le lieutenant-colonel Hussein Khallaf, chef de l'unité d'intervention de ce centre de détention, et un civil travaillant aussi dans ce pénitencier. Onze gardiens de prison et cinq civils ont été blessés. Le 6 mars 2007, des insurgés avaient lancé une attaque d'envergure contre cette prison, à 370 km au nord de Bagdad, et libéré au moins 140 détenus. La prison de Badouche, gérée par les autorités irakiennes, abritait en 2007 quelque 1 200 prisonniers, dont 100 détenus étrangers arabes, pour la plupart condamnés pour terrorisme. Par ailleurs, à Qaïm, à 340 km à l'ouest de Bagdad, près de la frontière syrienne, deux personnes ont été tuées et cinq autres ont été blessées, dont une femme, par deux bombes dont une placée sur un marché vers 8h00 (5h00 GMT). A Bagdad, un policier a été tué et sept personnes ont été blessées dont trois policiers, par deux bombes ayant visé des patrouilles de police, dans le centre et l'est de Bagdad, a indiqué une source du ministère de l'Intérieur. Hier, neuf personnes dont quatre militaires, ont péri dans des attentats dans le centre et le nord de l'Irak. L'attaque la plus sanglante a eu lieu dans la province riche en pétrole de Kirkouk, mosaïque ethnique et confessionnelle au nord de Bagdad. Une bombe artisanale a explosé au passage d'une patrouille de militaires à pied à Rachad tuant trois soldats. Toujours près de Kirkouk, un civil a été tué dans la localité de Leylan par des hommes armés circulant en voiture. Plus au nord, à Mossoul, la deuxième ville du pays, un kamikaze a fait exploser son véhicule à un point de contrôle tenu par l'armée et la police, tuant un soldat et blessant quatre personnes, parmi lesquelles un militaire et un policier. Par ailleurs, un épicier a été tué par des inconnus dans le centre de la ville et deux autres personnes ont été blessées par une bombe placée près d'un point de contrôle de la police. Si le niveau de violence en Irak est sans commune mesure avec le pic des violences confessionnelles en 2006 et 2007, Mossoul demeure l'une des villes les plus instables du pays. Deux civils ont par ailleurs été assassinés dans deux attaques dans la province de Diyala, au nord-est de Bagdad, qui fait comme Mossoul et Kirkouk l'objet d'une dispute entre le gouvernement central et celui de la région autonome du Kurdistan (nord). Dans la capitale, une bombe magnétique accrochée à un véhicule a fait un mort et quatre blessés place Wathaq, dans le centre.