Retrouvailles n Il a fait partie de la grande équipe du DNC Alger des années 80, il a porté les couleurs du MCA, il a été international à la grande époque du football algérien, aujourd'hui, il exerce au FC Metz. Lui, c'est Rabah Ghrib dont les anciens se souviennent sûrement. InfoSoir : D'abord, peut-on savoir que devient Rabah Ghrib ? R. Ghrib : Cela fait exactement quinze années que je suis ici en France. Je m'occupe du recrutement au niveau des jeunes du FC Metz et je suis également responsable technique d'un club en DH (Division d'honneur), qui possède 400 licenciés. Il s'agit du club de Forbach Marienau. Pourquoi n'avez-vous pas travaillé en Algérie ? Il faut savoir que j'ai exercé au MCA, mais c'est le destin qui m'a ramené ici en France. Et comme je suis un passionné du football et que je possède les diplômes requis, je me suis remis à l'exercice ici en France. Etant un ancien mouloudéen, avez-vous des projets avec ce club ? Je suis disponible et s'il y a quelque chose à faire, croyez-moi que je n'hésiterai pas. Il faut savoir que le FC Metz possède une très bonne école de formation des jeunes. Elle est parmi les trois meilleures en France. La saison dernière, l'équipe des jeunes a remporté la Coupe Gambardella. Je suis disposé à aider un club que j'aime beaucoup. Je suis toujours Mouloudéen. Suivez-vous le quotidien du MCA ? Bien sûr que je suis ses informations. Vous savez, j'aime toujours le Mouloudia et j'essaye d'être au courant de la moindre nouvelle. Je pense que le problème de ce club réside dans la stabilité. Je crois qu'avec l'avènement du professionnalisme, les choses vont changer dans un sens positif. Il y aura certainement des gens qui voudront investir dans ce club, l'organiser et le restructurer. Le MCA mérite d'avoir un grand club et disputer les grandes compétitions africaines. En voyant l'engouement que véhicule le Mouloudia, je pense qu'il mérite beaucoup mieux. Parlons de l'événement qui s'est déroulé au Luxembourg. Vous avez assisté au match Luxembourg-Algérie, comment avez-vous trouvé la sélection algérienne ? Je dirai que l'entame du match a été un peu timide pour les Algériens, mais en deuxième période le rendement était meilleur. Je pense que c'est une équipe nouvelle où certains joueurs ont été intégrés récemment. Il y a également des éléments qui ne jouent pas assez régulièrement au sein de leur club. L'équipe manque de confiance et je pense que le sélectionneur national est en train d'axer son travail sur le volet psychologique. Il essaye de donner beaucoup de confiance aux joueurs, mais je dirai qu'il faudra lui donner, à son tour, un peu de temps. C'est une équipe en pleine reconstruction et peut-être qu'il suffit d'une victoire pour redémarrer car il y a de la qualité au niveau de ce groupe de joueurs. Benchikha est une vieille connaissance pour vous. Pensez-vous qu'il est capable de donner un autre élan à la sélection nationale ? J'en suis même sûr. C'est une personne qui a du caractère. Il a fait ses preuves au Club Africain, un club qui n'est pas facile à gérer. J'ai suivi son parcours en Tunisie où c'était difficile pour lui au début. Il a une méthode de travail propre à lui, il faut lui faire confiance. Benchikha est quelqu'un qui demande à ses joueurs d'aller chercher des objectifs et je reste persuadé qu'il poussera ses joueurs à aller chercher la qualification à la Coupe d'Afrique des Nations. Il faut seulement le laisser travailler et lui faire confiance, car moi personnellement, je suis sûr qu'il pourra réussir dans son entreprise. Un dernier mot pour le public algérien, qui a peut-être oublié Rabah Ghrib. Moi je n'ai jamais oublié mon pays. Le public algérien est connaisseur. C'est vrai que parfois, quand les résultats ne sont pas là, il a tendance à montrer son mécontentement. Mais toujours est-il, il reste un public en or. Lorsque je le vois à la télévision, les moments que j'ai passés sur les terrains en Algérie me reviennent. Je tiens à le saluer à travers votre journal.