La ville de Fréha a abrité, ce matin, une marche pacifique organisée par le arch des Ath Jennad pour dénoncer le phénomène des kidnappings. Des centaines de personnes venues de plusieurs communes dont Aghribs, Timizart et Tizi Ouzou, ont répondu favorablement à l'appel à la marche. La procession a pris le départ au niveau de la pompe d'essence sise à la périphérie de la ville pour ensuite rejoindre le siège de l'APC où les organisateurs ont dénoncé les enlèvements, une dure épreuve pour les victimes et leur famille et un coup dur à l'économie locale lorsqu'on sait que depuis le début du phénomène une soixantaine d'entrepreneurs notamment ont été enlevés et libérés contre des rançons de plusieurs centaines de millions chacun. Des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Halte à la terreur» ou «Non à la dévitalisation de la Kabylie» ont été brandies par les marcheurs qui réclament plus de sécurité. Pour rappel, le arch des Ath Jennad avait décidé de maintenir la marche qui a été ponctuée d'une grève générale suivie par tous les commerçants de la ville de Fréha, en dépit de la libération hier, de l'otage S. Omar, enlevé le 14 novembre dernier par un groupe armé qui avait, le jour de l'enlèvement, blessé le cousin de Omar. Ce dernier a succombé à ses blessures vendredi. Les organisateurs de la marche estiment que des mesures doivent être prises pour améliorer la situation sécuritaire dans la région et éradiquer le problème des kidnappings. Rappelons qu'en juillet passé la ville de Fréha avait abrité une marche pour exiger la libération de I. Lounès, un entrepreneur du village d'Azrou, enlevé par un groupe armé. La marche avait regroupé 1 500 personnes. La victime a été libérée le lendemain de la marche.