La situation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés est en perpétuelle dégradation. Au moment où, paradoxalement, le royaume chérifien fait la promotion de ses aides humanitaires au profit du peuple libanais, il n'hésite pas à faire subir aux détenus politiques sahraouis les pires formes de torture. En effet, des prisonniers politiques sahraouis détenus à la prison de la Carcel Negra ont entamé mercredi dernier une grève de la faim de deux jours pour protester contre «les mauvais traitements et les dures conditions de détention», rapporte jeudi l'agence sahraouie de presse SPS. La décision de recourir à la grève de la faim intervient en réaction à la volte-face des autorités pénitentiaires qui ont renié leurs engagements de permettre aux prisonniers politiques sahraouis de jouir de leurs droits aux visites de leurs familles, aux soins et au regroupement loin des prisonniers de droit commun, souligne la même source. Par ailleurs, des citoyens sahraouis de la localité de M'hamid El Ghezlan (sud du Maroc) observent un sit-in pour protester contre la discrimination, la répression et les mauvais traitements qu'ils subissent de la part des autorités marocaines, ajoute SPS. Cette grève de la faim intervient, au moment où un collectif sahraoui des défenseurs des droits humains au Sahara occidental réclame l'ouverture d'une enquête juste et neutre sur les crimes commis par l'Etat marocain contre les prisonniers politiques et les défenseurs sahraouis des droits humains. Ce collectif a lancé, également, un appel aux organisations internationales pour une intervention urgente afin de mettre fin aux violations des droits de l'homme perpétrées par les forces d'occupation marocaines contre les citoyens sahraouis. Il a appelé, en outre, à la libération immédiate et sans conditions de tous les prisonniers politiques et défenseurs sahraouis des droits de l'homme incarcérés dans les prisons marocaines, souligne la même source. Par ailleurs, le procès de cinq prisonniers politiques sahraouis détenus, depuis avril, à la prison marocaine d'Inzegan a été de nouveau reporté jeudi au 19 septembre prochain. L'agence de presse sahraouie précise que ce report a été décidé par le président du tribunal d'appel d'Agadir (Sud marocain) après avoir constaté l'absence des témoins, maintenant ainsi derrière les barreaux cinq hommes sans jugement depuis quatre mois.