Situation n Le Parlement panafricain dénonce cette violation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés. Le tribunal de première instance de Casablanca a prononcé une peine de un an de prison ferme à l'encontre de deux étudiants sahraouis (Baba Ali Toumi et Abdallah Didjani), jugés pour possession d'enregistrements de chansons sahraouies dans le portable de l'un d'eux. L'Agence de presse sahraouie (SPS) a rapporté hier que les deux étudiants ont comparu devant le procureur du roi près le tribunal de Casablanca, qui les a renvoyés directement devant le juge, sans leur permettre de se procurer le procès-verbal de la police judiciaire, pour prendre connaissance des faits qui leur sont reprochés. Les deux étudiants sahraouis ont été arrêtés le 28 octobre dernier, à la gare de voyageurs de Casablanca, pour détention de chansons sahraouies dans le portable de l'un d'eux. Par ailleurs, quatre détenus politiques sahraouis dans la prison de Boulemharez de Marrakech ont entamé une grève de la faim pour une durée de 48 heures, à partir d'hier, en solidarité avec leurs camarades, grévistes de la faim, de la prison de Carcel Negra dans la ville occupée d'Al Ayoun. Les grévistes sahraouis ont dénoncé, dans un communiqué, l'escalade dangereuse dans la position de l'Etat marocain à l'encontre des citoyens sahraouis et des militants des droits de l'homme et le traitement sévère et humiliant infligé à tous les détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines, ajoute SPS. Les grévistes sahraouis ont appelé l'occupant marocain à quitter les territoires sahraouis et à permettre au peuple sahraoui de bénéficier de son droit à l'autodétermination et à l'indépendance, ainsi qu'à la libération de tous les détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines. D'autre part, le Parlement panafricain a demandé à l'Union africaine (UA) d'intervenir d'urgence et d'exercer des pressions sur le Maroc pour libérer les détenus. Dans une motion adoptée à cet effet, le Parlement panafricain a rappelé «le droit à l'indépendance et à l'autodétermination du peuple sahraoui» et appelé la communauté internationale et les ONG à «intervenir pour permettre l'accès des médias et des observateurs internationaux aux territoires occupés du Sahara occidental». Les députés du Parlement panafricain ont appelé l'UA à entreprendre des démarches pour mettre fin à cette situation, alors qu'un membre de la Commission des droits de l'homme du même Parlement a demandé à cette instance de s'occuper de la question des violations des droits de l'Homme dans les territoires occupés de la République sahraouie, membre de l'UA. «Nous souffrons d'une situation très grave dans les zones occupées. Nous souhaitons que l'équité et le droit prévalent sur tout le continent», a plaidé, pour sa part, un député sahraoui.