Si la kafala est plus ou moins acceptée par la société algérienne aujourd'hui, l'adoption des enfants handicapés, quant à elle, reste plutôt rare. Ils sont quelque 153 enfants handicapés à être placés dans des pouponnières au niveau national. Leurs frères en bonne santé sont facilement adoptés et quittent rapidement cette institution, mais, eux sont contraints d'y rester et d'espérer qu'un jour, enfin, que quelqu'un veuille bien d'eux. «Les enfants handicapés posent un réel problème, les demandeurs qui acceptent de les accueillir étant rares. Cela peut se comprendre car s'occuper d'un enfant handicapé et malade exige plus de moyens et de disponibilité», estime Mme Fardeheb. Le ministère de la Solidarité nationale tente de solutionner ce problème par une plus grande sensibilisation. «Nous essayons de simplifier le handicap à l'adresse des parents afin de faire accepter l'enfant, mais cela n'aboutit pas toujours. Mais certains parents choisissent de rendre l'enfant à la pouponnière quand ils découvrent le moindre handicap chez lui», déplore notre interlocutrice.