La 8e édition de la Conférence mondiale contre la guerre et l'exploitation, organisée à Alger par l'Entente internationale des travailleurs et des peuples, se déroule pour la première fois sur le continent africain. Elle se tient dans un contexte où l'Algérie a renoué avec la paix civile, grâce à une résistance nationale sur tous les plans. Dans son intervention, la secrétaire générale du Parti des travailleurs a affirmé concernant la crise financière mondiale, que «Certaines parties jouent sur des aspects raciaux, religieux et ethniques pour diviser certains pays afin de réaliser leurs objectifs», a dit Mme Hanoun. Dans ce contexte elle cite l'exemple de l'Irak, du Soudan, du Liban, de l'Afghanistan, de Haïti, etc. Abordant la situation prévalant dans les pays du Sahel africain, la SG du PT a expliqué que les richesses naturelles, comme l'uranium, le pétrole et l'or sont derrière les appétits des puissances mondiales qui cherchent à s'imposer à travers le terrorisme. Rappelant par ailleurs, que l'Algérie a connu durant de longues années une grave crise et que c'est au prix de dizaines de milliers de morts et plus de 20 milliards de dollars de pertes matérielles, qu'elle a pu rétablir la sécurité et la paix, Louisa Hanoun est revenue sur le réajustement structurel imposé à l'Algérie, durant la décennie noire, par le Fonds monétaire international (FMI). Ce réajustement s'est traduit, a-t-elle dit, par des mesures «meurtrières» contre les travailleurs et la jeunesse. Il s'agit notamment de la «destruction» massive de milliers de postes de travail et de la fermeture de quelque 500 entreprises économiques publiques. La SG du PT a souligné, toutefois, que des corrections de l'orientation économique du pays ont été apportées par les pouvoirs publics depuis 2009. À ce propos, elle cite les nouvelles mesures sur l'investissement étranger (la loi de 51% pour la partie algérienne), les procédures restrictives des transferts en devises à l'étranger, le soutien à l'agriculture et la pêche et la priorité donnée à la réouverture de 200 entreprises publiques, dans le cadre d'un vaste programme de développement. Pour sa part,, Abdelmadjid Sidi Saïd a indiqué que cette conférence intervient à un moment crucial marqué notamment par l'absence de «l'être humain des objectifs économiques à travers le monde. Ainsi quelque 200 millions de travailleurs à travers les cinq continents sont menacés par la pauvreté. Il est nécessaire aujourd'hui de restaurer l‘économie mondiale à travers la mise en place d'un nouveau système économiquement stable, socialement juste et environnementalement propre», a souligné Sidi Saïd.