Photo : Makine F. Aller vers une mobilisation internationale de la classe ouvrière afin de contrer la politique impérialiste est l'ambition affichée, hier, lors de l'ouverture des travaux de la conférence mondiale contre la guerre et l'exploitation organisée à l'initiative du Parti des travailleurs (PT), de la centrale syndicale et de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples (EITP). Les intervenants ont, à l'unanimité, mis l'accent sur la nécessité de conjuguer les efforts et de coordonner les actions. L'objectif attendu de cette 8e édition, dont les travaux se déroulent pour la première fois en Afrique, est de freiner les conséquences néfastes engendrées par la crise sociale et économique mondiale sans précédent. Pour y arriver, les animateurs de cette conférence qui, s'étalera sur trois jours, ont plaidé pour la consolidation de la solidarité internationale laquelle servira de levier pour protéger et garantir l'intérêt des travailleurs et le bien-être des peuples. Dans une lettre adressée aux participants (plus de 400 dont 230 personnalités étrangères représentant 60 pays), lue par Mme Louisa Hanoune, SG du PT, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a souligné l'importance que revêt une telle rencontre. C'est un espace qui regroupe, selon lui, ceux épris de paix et de justice. La SG du PT a indiqué, pour sa part, que les politiciens et les syndicats doivent s'associer et unir leurs forces. Fidèle à son discours, Mme Hanoune a souligné que son parti milite pour la rupture des négociations avec l'Union européenne et la révision de tous les contrats de gestion avec les entreprises multinationales installées en Algérie, évoquant à titre d'exemple Arcelor-Mittal.Lui emboîtant le pas, M. Abdelmadjid Sidi Saïd, SG de l'UGTA, a fait observer que les participants à cette édition doivent discuter et sortir avec des résolutions de lutte qui serviront de base pour conforter les acquis de la classe ouvrière et combattre la doctrine ultralibérale. « Si la compétition économique est devenue le but ultime de l'ultralibéralisme, selon lequel l'accroissement de la production, du commerce et de la finance est une fin en soi, force est de constater que l'être humain a disparu de la liste des objectifs assignés à ce développement », a-t-il indiqué avant de déplorer que « le droit lui-même y est considéré comme un produit de compétition à l'échelle mondiale ». Pour Sidi Saïd, une charte économique et sociale fondée sur les normes de l'OIT s'impose d'elle-même. Prenant la parole, M. Daniel Gluckstene, coordinateur de l'EITP, a souligné qu'il est souhaitable de situer la responsabilité des gouvernants et de soulever les obstacles auxquels les travailleurs sont confrontés. Est-il acceptable, s'interroge-t-il, que la classe ouvrière renonce à ses prérogatives pour faire face à la dette publique ?