La 8e édition du Festival international de Rabat des musiques andalouses se tient depuis jeudi dans la capitale marocaine pour célébrer la nouba «Raml El-Maya» dans sa dimension maghrébine, avec la présence d'une troupe nationale d'Algérie et de l'artiste Salim Fergani, invité d'honneur. Salim Fergani, qui donnera un concert à la clôture de cette manifestation culturelle, a indiqué à l'APS qu'il était «honoré et fier» de rencontrer le public de Rabat dont c'est la première fois qu'il assiste sur scène à un concert d'un artiste de l'école andalouse de Constantine à savoir le «malouf». «J'ai effectivement fait des tournées à travers le Maroc, notamment à Tanger, Tétouan et Marrakech, mais c'est la première fois qu'un concert de malouf est donné à Rabat», a-t-il précisé, avant d'ajouter que cette occasion lui permettra certainement de mieux connaître «El Alaa» (andalou marocain). L'artiste a souligné que «pour cette soirée, je donnerai un concert en solo, sans orchestre mais avec, évidemment, mon ‘oûd (luth) comme accompagnateur et où l'improvisation sera dominante». «Je n'ai pas fait de répétition, car l'improvisation dans l'art ne se répète pas», a-t-il fait remarquer. La troupe algérienne présente à ce festival est composée d'artistes des trois écoles de l'andalou en Algérie : malouf (Constantine), sanaâ (Alger) et gharnati (Tlemcen). La cérémonie de clôture de cette édition comprendra une tournée dans les méandres de la nouba maghrébine avec la participation, notamment, de la troupe d'Ahmed Birou et de la troupe nationale andalouse d'Algérie, et ce, pour «une fusion» des écoles de cette musique authentique, ancestrale et commune au Maghreb. Organisé par l'association marocaine Ribat al-Fath pour le développement durable, ce festival prendra fin, samedi soir, au théâtre Mohammed V de Rabat.