Constat n Malgré toutes les mesures prises, ces dernières années, par les pouvoirs publics, l'accès aux devises via les circuits officiels demeure limité. Dans le cadre de la politique de convertibilité partielle du dinar appliquée par notre pays depuis quelques années, un droit de change pour les opérations de commerce extérieur a été institué. En effet, l''instruction N°20-94 du 12 avril 1994 de la Banque d'Algérie, modifiée et complétée, a consacré la convertibilité commerciale du dinar par «la liberté d'accès à la devise pour les titulaires d'un registre du commerce opérant dans le commerce extérieur». Pour leur part, les résidents nationaux bénéficient, depuis 1997, en vertu de l'instruction N°08-97, d'un droit de change au titre des dépenses liées à des voyages à l'étranger, dont le montant annuel est «fixé à la contre-valeur en devises de 15 000 dinars algériens pour chaque année civile». «Ce montant est de moitié pour les enfants de moins de 15 ans portés sur le passeport de l'un des deux parents ou disposant de leur propre passeport», est-il précisé dans l'article 2 de l'instruction. Un autre droit de change a été également institué pour les nationaux devant subir des soins ou une intervention à l'étranger. Son montant a été fixé par l'instruction N°10-96 du 19 décembre 1996 à la contre-valeur en devises de 120 000 dinars. Pour leur part, les Algériens poursuivant une scolarité à l'étranger disposent d'un droit au change de l'ordre de 7 500 dinars (instruction n°09-96 du 19 décembre 1996). Malgré ces mesures, la demande sur les devises demeure très importante. Il faut dire que les droits de change institués au profit des citoyens ne couvrent pas les frais d'un déplacement à l'étranger. D'où le recours au marché parallèle. Comme la convertibilité totale de la monnaie nationale n'est pas à l'ordre du jour actuellement, les autorités monétaires doivent songer à revoir à la hausse le montant des droits de change accordés aux nationaux au titre des dépenses liées à un déplacement à l'étranger.