RÈsumÈ de la 38e partie n Les patientes du docteur Shipman meurent líune aprËs líautreÖIl dÈlivre les permis díinhumer et personne ne líinterroge ‡ propos de ces dÈcËs. Le docteur Shipman ñ tout le monde le croit dans sa clinique ñ fait tout pour soulager ses patients. Personne dans son entourage ne doute de lui. Díailleurs, il níhÈsite pas ‡ prendre de son temps libre pour aller vers celles qui ne peuvent pas se dÈplacer ‡ la clinique. Aussi Ètrange que cela puisse paraÓtre, la plupart de ses malades sont des femmes. Et, la plupart du temps, des femmes souvent seules ou veuves. Ce 14 juillet 1997, il se rend justement chez une patiente, Muriel Grimshaw. Elle a 76 ans, elle est veuve et elle vit toute seule. Elle ne souffre díaucune maladie chronique, mais comme elle síentretient, elle consulte couramment son mÈdecin. Comme elle se sent fatiguÈe, Shipman lui conseille des vitamines. ó Vous avez quelque chose pour moi†? ó OuiÖ Il ouvre sa sacoche et sort un flacon et une seringue. ó Vous allez vous sentir bienÖ Elle tend le bras et il la pique lentement, pour, dit-il, faire pÈnÈtrer tout le liquide. Il ne la quitte pas des yeux jusquí‡ ce que ses yeux, ‡ elle, se fermentÖ Le jour mÍme, on la dÈcouvre inanimÈe. Son mÈdecin traitant diagnostique un accident cÈrÈbro-vasculaireÖ Deux mois et demi aprËs, le docteur Shipman rend visite ‡ une patiente. Il síagit díune femme de 67 ans, Marie Quinn. Elle non plus, ne souffre pas díune maladie particuliËre, mais le mÈdecin síoccupe díelle. Celui-ci† la regarde attentivement et la trouve p‚le. Elle souffrirait, ‡ son avis, díanÈmie. ´Nous allons essayer un traitement, lui dit-il,† sinon nous ferons des analysesª. Le traitement est, bien entendu, ‡ base díinjections.† Comme la dame a peur díÍtre piquÈe, il la rassure†: ´Vous ne ressentirez rienÖ Juste une piq?re, puis ce sera la dÈlivranceª. Le docteur ouvre sa trousse, sort une seringue et une fiole. Tandis quíil prÈlËve le liquide ‡ injecter, Marie Quinn se met sur une chaise, la manche relevÈe. Le mÈdecin síapproche. Il cherche une veine et, líayant trouvÈe, il glisse líaiguille. Elle síexclame†: ó†Áa fait mal†! ó Cíest fini, rÈpond le mÈdecin, vous ne sentirez plus rienÖª Elle ne va plus rien sentir, en effet. Le mÈdecin nía pas encore retirÈ la seringue que la malheureuse incline dÈj‡ la tÍte. ó†Áa va†? demande le docteur Shipman Mais il ne reÁoit pas de rÈponse. Le mÈdecin sourit. Sa patiente est morte. Le 24 novembre 1997, le corps de Marie Quinn est dÈcouvert, inanimÈ. On appelle son mÈdecin traitant, le docteur Shipman. Il arrive quelque temps aprËs. Il níest pas ÈtonnÈ de trouver sa patiente dÈcÈdÈe. Il va† faire cette dÈclaration†: ´Madame Quin est morte díun accident cÈrÈbro-vasculaire. Elle souffrait díhypertensionÖ HÈlas, elle ne prenait pas tout le temps ses mÈdicaments et refusait de suivre un rÈgimeª. (‡ suivre...)