Les vétérinaires doivent s'impliquer dans la production animale en renforçant leurs capacités techniques et humaines.C'est ce qu'a déclaré, hier, Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, en marge du congrès national des vétérinaires qui se poursuit aujourd'hui dimanche à l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) à Alger. «Le vétérinaire doit être à l'écoute des gains ou des pertes des éleveurs», a-t-il indiqué, en appelant l'ensemble des vétérinaires à être à la hauteur des avancées de la médecine vétérinaire dans le monde. Selon M. Benaïssa, la spécificité du vétérinaire est justement sa présence sur le terrain en étant proche de l'environnement des élevages. Du coup, il faudrait, a-t-il expliqué, instaurer le professionnalisme dans la corporation en travaillant d'une manière plus structurée et plus durable à côté des éleveurs. A ce propos, il a incité les vétérinaires, dont le nombre avoisine les 10 000 au niveau national, à mieux s'organiser afin de s'impliquer dans le développement de la production animale. «Le vétérinaire est un médecin et un économiste en même temps», a-t-il ajouté.Tout en relevant l'importance pour les professionnels de la médecine vétérinaire de s'impliquer dans le programme national visant le renforcement de leurs capacités humaines et techniques, le ministre a tenu à rassurer les congressistes que l'Etat a mis tous les moyens nécessaires à leur disposition afin de booster la production animale dans notre pays. «On veut améliorer les ressources animales de notre pays à travers l'amélioration des races et l'optimisation des connaissances de nos médecins vétérinaires», a-t-il affirmé.Pour sa part, Rachid Triki-Yamani, président de la Société algérienne de médecine vétérinaire (Samv), organisatrice dudit congrès, a indiqué que l'un des objectifs principaux de cette manifestation scientifique – qui s'articule sur le thème de la santé animale, notamment dans la filière avicole –, est d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur les moyens susceptibles de lutter contre les dangers des maladies animales transmissibles à l'homme, à l'instar de la rage, de la brucellose, de la leishmaniose, qui menacent la santé humaine. A titre d'exemple, indique-t-il, 35 000 cas de leishmaniose et 100 000 morsures ont été enregistrés l'année passée. Lait : ça se stabilise ! Interrogé, par ailleurs, sur le fonctionnement de la filière lait, après la récente période de crise, M. Benaïssa a affirmé que le lait en sachet est actuellement disponible et le marché se stabilise. D'après lui, 98 transformateurs de lait ont retiré le cahier des charges et déposé des demandes en vue de participer à la production de lait pasteurisé en sachet.