Le professionnalisme dans la corporation s'instaure, il s'agit là d'un processus auquel les vétérinaires au niveau national doivent s'impliquer, tout en étant à l'écoute des éleveurs, telle est la déclaration du ministre de l'Agriculture et du développement rural, Rachid Benaïssa, à l'occasion de l'ouverture du 21e Congrès national vétérinaire. Ainsi, tout en relevant l'importance pour les professionnels de la médecine vétérinaire de s'impliquer dans le programme national de renforcement de leurs capacités humaines et techniques, le ministre a fait savoir que les efforts des pouvoirs publics dans ce domaine visent la «sauvegarde et l'amélioration des ressources animales à travers la préservation des races et l'optimisation des connaissances des médecins-vétérinaires. Tous les moyens sont mis à la disposition des intervenants, qui sont les éleveurs et les vétérinaires, à commencer par la disponibilité des aliments de bétail (..) car cela est important dans la préservation de la santé animale, et partant celle de l'homme», a encore indiqué M. Benaïssa à la presse en marge de cette rencontre de deux jours organisée par la Société algérienne de médecine vétérinaire SAMV. Il a fait état, par ailleurs, de la promulgation du statut particulier de la profession de vétérinaire dont le nombre des praticiens au niveau national s'élève à 10 000, dont 1 600 environ exercent dans le secteur public. Quant au régime indemnitaire pour cette corporation, «il est actuellement en discussion» entre les représentants des travailleurs et les organismes employeurs, a précisé M. Benaïssa. Interrogé à propos du fonctionnement de la filière laitière, le ministre a affirmé que le lait en sachets est actuellement «disponible et le marché se stabilise», ajoutant que 98 transformateurs ont retiré le cahier des charges et déposé des demandes en vue de participer à la manifestation d'intérêt annuelle concernant la production de lait pasteurisé en sachet. Pour sa part, le président de la SAMV , Rachid Triki-Yamani a indiqué que les communications et travaux de recherche qui seront présentés lors de ce congrès s'articulent autour de la santé animale avicole, «compte tenu que cette filière est en pleine expansion» en Algérie. Il s'agit également de trouver, selon le ministre, les moyens à même de sensibiliser sur les dangers des pathologies les plus répandues parmi le cheptel en Algérie, mais aussi sur les maladies animales transmissibles à l'homme, notamment la rage, la brucellose, la leishmaniose ou le kyste hydatique. Selon M.Triki-Yamani, chaque année 2 000 interventions chirurgicales sont effectuées sur des patients atteints du kyste hydatique, et 35 000 cas de leishmaniose sont relevés par an en Algérie.